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Alimentation
100 % d'autonomie protéique au Gaec Blanc !

Le Gaec NG Blanc utilise un mash fibreux produit sur l’exploitation pour complémenter les veaux et engraisser les vaches de réformes.  
 


Dans le cadre de Cap Protéines piloté par Terres Inovia et l'institut de l'élevage en partenariat avec 200 collaborateurs techniques impliqués, la maison de l'élevage clôture le projet par des portes ouvertes. L'autonomie protéique, un des principaux aspects de ce projet, a fait l'objet de la visite du Gaec NG Blanc à Cahuzac sur Vère. L'implication de la maison de l'élevage au niveau départemental se traduit par le suivi de 8 exploitations engagées dans cette démarche. Dans cette perspective, Nicolas, Guillaume et Michel Blanc expliquent comment ils ont atteint ce niveau d'autonomie afin de réduire leur indépendance vis-à-vis du marché.

Présentation de l’exploitation

En 2018, ils partent à l'élevage allaitant sur une exploitation céréalière qui a été raisonnée en termes de complémentarité des productions. Ensemble ils décident d’utiliser un mash fibreux produit sur l’exploitation pour complémenter les veaux et engraisser les vaches de réforme.
Passionné par l’élevage, ce jeune éleveur décide de porter son projet après son apprentissage de 2 ans réalisé au Gaec Rouquette à Ledas. Outre son désir de créer un troupeau, plusieurs facteurs ont favorisé ce projet : la présence de 30 ha de luzerne, la disponibilité de paille et de céréales sur l'exploitation et la présence de 8 ha de prairies temporaires.
Aujourd'hui, l'exploitation compte 258 ha de SAU et 63 vaches limousines, l'objectif étant d'augmenter le nombre de vaches à 90 dans un avenir proche et d'accroître le renouvellement grâce à la construction d'une deuxième structure d'élevage pouvant accueillir 90 vaches. L'objectif de l'exploitation était de favoriser la complémentarité des deux ateliers, grandes cultures et élevage bovin. Cela s'est traduit par l'utilisation par le troupeau de foin de luzerne moins pur et de céréales protéagineuses, dont la culture a remplacé le colza, auparavant destiné à la vente.
Les trois associés travaillent du mieux possible pour avoir une exploitation réussie. Ceci est possible en se basant toujours sur des principes fondamentaux : l'élimination des vaches à problèmes, l'amélioration continue de l'alimentation, la conservation maximale des génisses (une vingtaine), la vente de céréales, la complémentation tardive de veaux et le travail en mode naturel avec peu d'insémination afin d'avoir des vaches pleines à la date souhaitée. “Il ne faut pas travailler avec des sentiments, une mère qui n'a pas de lait et un veau qui ne grandit pas bien doivent être exclus” explique Guillaume Blanc.

Alimentation des vaches  

Le troupeau est conduit en vêlages groupés de la mi-août à la fin septembre, ceci afin de simplifier le travail et de dégager du temps pour les autres tâches. «On groupe le travail sans dégrader la qualité» affirme le jeune éleveur.
En automne, les vaches sont divisées en deux lots :
• les vaches en fin de gestation qui reçoivent 7,6 kg (matière sèche) de trèfle violet, 2,6 kg de foin de prairie, 2,3 kg de ray gras italien (RGI), et complétées par 100 g de complément minéral vitaminé (CMV) mélangé à 50 g de chlorure de magnésium et de sel à volonté.
• les vaches en lactation qui reçoivent 5,5 kg de foin de luzerne (1ère coupe), 5 kg de RGI enrubanné, du foin de pré à volonté complémenté avec 100 g de CMV et de sel à libre-service.
En hiver, du 10 novembre au 15 mars, ils fournissent une ration unique "lactation" aux vaches et nourrissent les génisses avec du trèfle violet complété d'orge, de maïs et de CMV.

Le fameux «mash fibreux»

Comme déjà mentionné, l'exploitation suit une démarche de valorisation des produits de l'exploitation. Cette démarche a conduit à la création d'un produit "mash fibreux" utilisé pour la complémentation des veaux et l’engraissement des vaches de réforme. “Notre objectif n'est pas d’arrondir les vaches mais de les finir, avec un poids moyen de 500 kg”, explique Guillaume Blanc.
Ce mélange de foin, de graines protéagineuses (mélange de féverole et vesce), de céréales (orge et maïs) et de foin de luzerne (3ème, 4ème et 5ème coupe) complété par du CMV, de la levure, de l'argile et du bicarbonate semble être le mélange optimal pour les animaux. “C'est le meilleur mélange que nous ayons testé. La féverole fait tuteur de la vesce et les deux se complètent très bien”, explique l’éleveur. Cette fabrication, coûteuse en temps, est établie en plusieurs étapes.

Le mélange de graines de féverole et de vesce est trié après la récolte pour séparer les graines cassées du mélange vendu par le Gaec. Chaque graine, y compris le maïs et l'orge, est alors envoyée séparément dans l'aplatisseur pour les faire exploser. Le mélange est ensuite mélangé à du foin de luzerne coupé plusieurs fois et amené dans le bol mélangeur à vis d'une capacité de stockage de 2,5 tonnes. Ce mélange est stocké au sol et repris manuellement pour être distribué. “Les croissances sont en bons résultats, nous ne voyons pas de différence par rapport à ce que nous utilisions avant et avec un meilleur portefeuille. C'est un produit qui s'avère efficace” affirme le jeune éleveur.

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