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Artisanat
Bombero : la bière castraise qui pète le feu !

Ancien marin pompier de Marseille, le Castrais Sébastien Albouy, a lancé en 2018 la Bombero qu’il décline en blonde, ambrée, rousse et bière de saison.

Mais où sont passés les tuyaux, mais où est passée la grande échelle ? Vous n’auriez pas un décapsuleur plutôt ? Pas de panique il nous le faut pour déguster la Bombero, la bière artisanale brassée à Castres par Sébastien Albouy depuis 2018. Bombero, ça sonne festif, mais ça veut aussi dire pompier en espagnol. Et ce petit nom ne doit rien au hasard. “J’ai passé dix ans au bataillon des marins pompiers de Marseille”, commente l’artisan. Le vaillant quadragénaire a donc baptisé ses brassées en hommage aux soldats du feu : de la rousse “sapeur” à la blonde “chef d’agrès”, toutes les bières font référence à l’univers des protégés de sainte Barbe. “Les pompiers ont aussi une bonne image auprès de la population, je me suis donc dit que ça rendrait ma bière sympa”, sourit Sébastien Albouy.
Pour pousser le concept jusqu’au bout, le natif de Castres a même déniché des anciens véhicules de sapeurs-pompiers aux enchères afin de livrer ses produits avec classe. Cela lui sert aussi pour des animations. “J’expose un uniforme, des casques, etc. Cela plaît aux enfants”, et les parents peuvent déguster leur mousse tranquillement.
Bref, tout est bien pensé alors que rien ne prédestinait Sébastien Albouy à devenir brasseur. Après sa carrière de pompier, ce Castrais a continué à prendre soin des gens, mais dans un tout autre domaine : la restauration. “J’ai ouvert le restaurant La Part des Anges à Castres, exclusivement à base de produits locaux”, indique-t-il. Après avoir vendu ce premier établissement, il a lancé Le Billot, restaurant centré sur la viande. Un flair hors norme, ou un facteur chance en béton, l’a conduit à vendre juste avant l’arrivée de la Covid-19. Cet entrepreneur qui ne connaît que peu de répit voulait alors se consacrer à sa nouvelle passion : la bière artisanale

Que du local

“Il y a sept ou huit ans, un ami m’a fait goûter la bière qu’il faisait pour lui, dans sa cuisine, raconte-t-il. Je l’ai trouvée vraiment très bonne. Cela m’a donné envie d’essayer. Mes amis l’ont trouvé bonne.” Puis les amis des amis l’ont fait goûter à leur tour... Et la production de la Bombero a grossi comme un feu poussé par le vent d’Autan. La marmite de la cuisine a laissé place à une cuve de 20 hectolitres installée dans un atelier au cœur d’une ancienne filature réaffectée. Le malt est issu de la Malterie du Vieux Silo, l’eau est celle du réseau municipal, les étiquettes ont été conçues par les étudiants des métiers du multimédia de Castres, elles sont imprimées par l’imprimerie locale Couleur d’Autan, et les bouteilles sont achetées auprès d’un distributeur tarnais… Que du local ! Seul les quelques grammes de houblon proviennent de contrées plus septentrionales.
La Bombero est aujourd’hui distribuée à travers un réseau d’épicerie de proximité, des restaurants, des festivals, des mariages, etc. “J’ai été démarché par la grande distribution, mais je ne fais pas encore des volumes suffisants pour répondre à leur demande”, estime Sébastien Albouy. Les pompiers de France et de Navarre sont de fidèles consommateurs. Si vous allez au bal des pompiers de Banyuls en août, par exemple, c’est de la Bombero que vous boirez à la pression. “Je suis aussi leur sponsor pour les jeux mondiaux des policiers et pompiers”, se réjouit Sébastien Albouy. Avec un tel pédigrée, la Bombero ne peut que péter le feu !

Au secours
L’âme de secouriste de Sébastien Albouy n’est jamais loin : l’artisan met la bière invendue et périmée à disposition d’Apicop, coopérative apicole du Sud-Ouest, pour piéger les frelons asiatiques.

Les brasseurs s’organisent

Élu à la Chambre de métiers et de l’artisanat du Tarn pour représenter les artisans brasseurs, Sébastien Albouy vient de lancer le site internet chemindesbieres.fr. Il y recense tous les brasseurs du Tarn et propose des circuits de découverte. “Aux dernières nouvelles on était 27, compte-t-il. Nous sommes donc revenu au nombre de brasseurs qu’il y avait dans le Tarn au début du XXe siècle.” Une association est en projet pour lancer, par exemple, des achats en commun à l’image d’une coopérative.
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