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L’herbe d'automne : un fourrage à valoriser pour économiser les stocks

Les éleveurs qui ont été forcés d’entamer leur stock durant cet été peuvent faire des économies en cette saison grâce à l’herbe d’automne qui est une ressource à valoriser.

Après un été caniculaire et sec, les prairies ont bien redémarré suite aux dernières pluies, ce qui n’est pas toujours le cas tous les ans. Pour économiser les stocks parfois bien entamés durant cet été, l’herbe d’automne est une ressource à valoriser sachant qu’elle peut représenter jusqu’à 25% de la pousse totale annuelle (cf. graphique ci-contre).

C’est un fourrage de qualité

A l'automne, la qualité de l’herbe est pratiquement identique à celle du printemps (un peu moins de sucres). Mais avec une croissance journalière plus faible (durée du jour plus court), sa gestion est plus facile qu’au printemps du fait de l’absence d’une explosion de la pousse, et d’une croissance uniquement feuillue. Bien ingérée l’herbe d’automne peut contribuer de manière non négligeable à faire des économies de stocks destinés à l’hiver, sans dégrader les performances animales.

Comment bien la valoriser ? Par le pâturage !

Pour favoriser l’ingestion de cette herbe d’automne, il faut limiter les distributions à l’auge de fourrages conservés en ne les distribuant uniquement qu’au retour du pâturage. Tant que la portance des sols restera bonne, le pâturage pourra s’ef-fectuer en arrière-saison tout en prenant soin de ne pas sur-pâturer les parcelles. Si cette portance est le facteur limitant, alors il faudra réduire le temps de sortie des animaux, sachant qu’une vache est capable de consommer 7 à 8 kg de matière sèche de pâture en 3 ou 4 heures. En réduisant le temps de sortie, on augmente l’efficacité du pâturage.

Faire pâturer le plus longtemps possible en ar-rière-saison n’a pas d’impact né-gatif sur la pousse de l’herbe du printemps suivant ; c’est ce que montrent de nombreux essais menés en France. La flore n’a pas été impactée, ni sa qualité alimentaire. Par contre on observe un décalage sur la précocité de démarrage de la pousse du printemps suivant, ainsi cha-que semaine de pâturage supplémentaire en novembre et décembre entraîne une journée de retard au printemps avec un maximum de décalage d’une semaine au total.

Autres bénéfices du pâturage d’automne

L’herbe d’automne est riche en protéines et permet de faire des économies de correcteur azoté (500 g à 2 kg/j pour une VL suivant la part de maïs dans la ration). La productivité des animaux n’est pas pénalisée, au contraire, et les infestations parasitaires (essai sur brebis) ne sont pas supérieures à celles du printemps. Sur l’aspect environnemental, un pâturage prolongé en arrière-saison n’augmente pas les pertes d’azote par lessivage, du fait le plus souvent d’un chargement plus faible qu’au printemps.

Le fait de pâturer l’herbe d’automne de manière soutenue mais sans excès, permettra d’éviter une accumulation de biomasse importante sur la parcelle préjudiciable au redémarrage de la pousse de l’herbe au printemps suivant.

J-B. Mis (CA81)

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