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La réforme territoriale est une opportunité ou un frein pour l’agriculture tarnaise ?

La Chambre d’agriculture a organisé une table ronde sur la place de l’agriculture dans la réforme territoriale à l’occasion de la dernière session, le vendredi 18 mars à Albi.

© Le Paysan Tarnais

La session de la Chambre d’agriculture, vendredi dernier à Albi, a laissé une large place à un débat d’actualité : la réforme territoriale. Le président de la Chambre d’agriculture avait invité plusieurs élus et un expert, pour une table ronde intitulée : «Réforme territoriale : quel impact sur l’avenir de l’agriculture tarnaise ?»

François Taulelle, professeur en géographie, aménagement et urbanisme à l’université de Champollion a commencé par faire une présentation de la situation actuelle de la nouvelle région et des grands enjeux qui se dégagent de ces constats.

L’enseignant a d’abord mise de côté, l’idée selon laquelle, en matière de gestion «plus c’est gros et plus ça a des chances de fonctionne». «C’est en partie faux. On a des exemples comme la région Alsace, qui était la plus petite région et qui est pourtant classée 3ème en matière de PIB». D’ailleurs, il point du doigt la difficulté pour les nouvelles régions de trouver une identité et un nom : «comment recomposer des limites de territoire et trouver une identité commune ? C’est souvent une question difficile.»

François Taulelle fait aussi la liste des enjeux : «La nouvelle région doit-elle être envisagée comme un espace de flux et d’échanges ou comme un découpage administratif qui aurait une validité pour organiser les activités présentes sur le territoire ? Quel sera l’équilibre entre les métropoles et les autres territoires ? Quelles sont les compétences qui vont s’affirmer ?» Autant de questions qui vont toucher le monde agricole.

«C’est une opportunité pour nous, tarnais !»

Première invitée de la table ronde à s’exprimer, Claire Fita, conseillère régionale. «Je suis très positive car nous avons des compétences renforcées dans le cadre de la réforme territoriale. Nous allons travailler dans un esprit de lisibilité pour les citoyens. C’est une opportunité pour nous tarnais, car nous sommes le centre de la région. Nous allons assister à tous les flux et si nous voulons en profiter, cela nécessite du volontarisme en termes d’aménagement du territoire.» L’élue régionale souligne à ce sujet que «la responsabilité de la région est d’agir pour un développement équilibré des territoires».

Le sénateur Philippe Bonnecarrère, autre intervenant de la table ronde a aussi donné sa vision des choses. «Il faudra être prudent pour ne pas avoir des combats entre les deux métropoles et la grande région, en matière de compétences. C’est une complexité importante à gérer qui nécessite un travail de coordination des politiques publiques.» Pour le sénateur tarnais, la nouvelle région est «un géant politique qui va peser, mais un nain financier avec une capacité d’investissement limitée.» Au niveau agricole, Philippe Bonnecarrère soulève le rôle de la région sur la partie accompagnement mais aussi sur la question du développement des territoires.

Didier Houlès, vice-président du Conseil départemental et président d’Agropoint revient lui aussi sur le poids des métropoles. «Il ne faudrait pas que les ententes entre Toulouse et Montpellier se fassent sur le dos de la ruralité. Les départements doivent être les garants de l’équité territoriale.» Quant aux soutiens multiples du Département à l’agriculture, ils devront être renégociés pour rentrer dans le cadre de la nouvelle loi et des transferts de compétences, avec des partenariats à nouer avec la région.

Enfin c’est Sylvain Cals, maire d’Arifat et trésorier de l’association départementale des maires et élus locaux qui est intervenu. Il a mis l’accent sur le choix entre les échelons communaux et intercommunaux et sur les différentes problématiques qui concernent le monde rural et l’agriculture : la préservation du foncier agricole ou encore le soutien aux zones défavorisées.

Après les débats avec la salle, c’est le préfet du Tarn qui a conclue les travaux de la session. «Il faut se mettre en mouvement pour exister au sein de la nouvelle région. Tout ce qui sera fait aujourd’hui, permettra de mieux affronter l’avenir et d’exister avec notre département au centre de la région.»

A.RENAULT




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