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Laurent Gasc, éleveur tarnais au Travet et agritwittos

Laurent Gasc, éleveur ovin lait au Travet, est très actif sur Twitter. Au sein de FranceAgriTwittos il multiplie les communications positives pour parler de la réalité du métier. Présentation.

© Le Paysan Tarnais

Hashtag «communication positive 100 % made in Tarn». Depuis Le Travet, où il élève 360 brebis laitières, Laurent Gasc s’est construit une belle réputation sur Twitter où il est suivi par près de 1800 véritables followers. Le quadragénaire s’y présente avec humour comme «spécialiste de la traite des brebis. Producteur de tweets fermiers garantis sans OGM et sans conservateur».

> Comment êtes-vous venu à Twitter ?

Au début, en 2013, j’ai ouvert un compte simplement pour me tenir informé. Il n’y avait rien d’agricole dans ma démarche. J’avais d’ailleurs un pseudo à l’époque. Je n’osais rien mettre, c’était juste pour aller voir ce qui se disait. Puis j’ai commencé à voir des comptes d’agriculteurs. J’ai trouvé ça rigolo, je me suis abonné. Comme le monde agricole bouge pas mal sur ce média, j’ai décidé d’y aller aussi. J’ai commencé à publier des messages avec mon vrai nom cette fois, car c’est plus transparent et ça attire plus d’abonnés. J’aime bien les nouvelles technologies, sans être un expert non plus. Je suis un «ageekulteur» ! Au début je n’y comprenais rien, mais c’est assez simple en fait. Je me suis inspiré de ce que faisaient les personnes que je suivais.

> De quoi parlez-vous ?

Du travail d’agriculteur en général et du quotidien d’un éleveur de brebis laitière en particulier. Je pense que ça peut être intéressant pour le consommateur de savoir comment est produit le Roquefort. Notre métier est très peu connu du grand public. Cela peut contribuer à donner une bonne image de notre métier. Je constate d’ailleurs que mes messages les plus vus sont ceux qui traitent de communication positive, avec une photo d’animaux ou du quotidien, et un commentaire humoristique. Du coup je reste dans ce domaine là.

> Combien de temps y consacrez-vous ?

C’est dur à dire. C’est devenu un réflexe le matin, au petit-déjeuner je passe une demi-heure avec mon smartphone à la main. Le midi aussi car je mange seul. Le soir, en revanche, j’évite pour passer du temps avec ma femme et mes deux enfants.

> Qu’est-ce que ça vous apporte ?

Ça permet de rompre l’isolement. Maintenant je ne suis plus seul, j’ai des amis dans la poche ! Quand je reçois la visite d’un commercial pour un produit par exemple, avant de m’engager je demande l’avis d’autres personnes pour savoir si elles connaissent et ce qu’elles en pensent. On se donne des conseils, on partage nos expériences, on parle du climat, de la géographie, etc. J’ai un peu l’impression de travailler en équipe. Au départ je ne connaissais absolument personne sur Twitter. Et au fil du temps des liens se sont créés avec des abonnés. J’ai d’ailleurs bien sympathisé avec un éleveur de Roquefort chez lequel je m’arrête désormais régulièrement boire le café après avoir livré mon lait.

> Commercialement parlant, est-ce que ça a un impact ?

Ça ne me rapporte rien d’un point de vue financier. En revanche ça m’apporte beaucoup. J’ai par exemple été invité pendant deux jours par un constructeur de tracteurs au salon innov’agri à Orléans avec une dizaine d’autres agritwittos et youtubeurs. Ils nous ont présenté les nouveautés de leur gamme pour qu’on en parle sur nos réseaux comme des influenceurs. Je serai également invité pendant deux jours, tous frais payés, au salon international de l’agriculture, à Paris, par un organisme agricole. J’ai été invité à faire une chronique sur Sud Radio, j’ai été contacté par Le Figaro, etc. C’est intéressant, ça fait sortir de l’exploitation et rencontrer des gens différents.

Propos recueillis par D. Monnery

 

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