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Clément Ducros s'investit à la Bouysse

A Monestiés, la famille Ducros exploite 260 hectares réunissant 160 Limousines et 1 350 porcs à l’engraissement. Clément s’est installé le 1er novembre 2024 aux côtés de son père Bernard, la même année que son frère Julien et son cousin Quentin Mazières.

«Depuis petit, je participais à tous les travaux de l’exploitation que j’étais capable de faire selon mon âge» explique d’emblée Clément Ducros. Pour lui, l'avenir est tout tracé. Il obtient un Bac pro conduite et gestion de l’entreprise agricole (CGEA) à Fonlabour avant de s’impliquer davantage dans le quotidien de la ferme.

Faire preuve de solidarité et d'esprit d'équipe

e. C’est aussi important d’avoir plusieurs avis pour prendre une décision» précise-t-il. Tous les matins, les Ducros se réunissent chez la grand-mère autour d’un café pour discuter de la journée et de la semaine. L’organisation est bien rodée. Bernard le père se charge des vaches, Quentin le cousin, des vaches installées sur un autre site dans le hameau de Raoul, Julien le frère, des porcs, des aliments et de l’administratif et Clément des cultures et du matériel. En plus de l’élevage de bovins viande ici l’on cultive 80 hectares de céréales, blé, orge, triticale, lupin, féverole, maïs, soja destinées à l'auto-consommation. Un savoir-faire que Bernard a transmis à son fils.

Exercer un métier diversifié

Clément aime particulièrement la diversité du métier. «On ne fait jamais la même chose, on touche à tout et on ne s’ennuie pas» affirme-t-il. Son seul regret : un salaire déconnecté du nombre d’heures travaillées. Son principal objectif consiste à faire prospérer l’exploitation familiale. Il s’adonne avec conscience à ses deux occupations favorites : l'entretien des cultures et la mécanique. «Voir les cultures se développer c’est une grande satisfaction. J’éprouve la même satisfaction lorsque je répare une machine» confie-t-il. C’est avec son grand-père soudeur et mécanicien qu’il a appris les rudiments de la réparation. Puis il s’est perfectionné en faisant. Il reconnaît néanmoins qu’il ne maîtrise pas tout ce qui a trait à l’électronique. Pour Clément, chaque mission au sein de l’exploitation nécessite de la réflexion et de la conscience professionnelle. «Il faut investir du temps dans des missions rentables, optimiser les différents chantiers» reconnaît-il. En fonction du nombre d’heures d’utilisation, on calcule s’il est plus rentable de louer le matériel ou de l’acheter. C’est ainsi que 50% du matériel utilisé -broyeur, épandeur, remorque, télescopique, ensileuse- est loué en Cuma. Au-delà de l’optimisation des tâches, il faut aussi être de bons gestionnaires, missions dont s’acquittent son frère, sa mère et sa grand-mère. «Je m’y connais en compta mais je n’aime pas spécialement cela» ajoute-t-il.

Innover pour mieux produire

La famille expérimente régulièrement de nouvelles façons de faire toujours dans l’idée d’améliorer sa production. «On teste beaucoup de nouveaux produits comme la vitamine C et les extraits de plantes. Cela fortifie les plantes» raconte Clément. Le jeune homme confie qu’il apprend aussi en échangeant avec ses voisins agriculteurs et en faisant des recherches sur le net. «Avec les voisins, on discute des initiatives qui ont marché ou pas. On essaie de toujours voir un peu plus loin. D’ailleurs on va sans doute tester prochainement un produit à base d’algues pour améliorer la qualité de la paille». Derrière ces différentes expérimentations on retrouve la volonté de réduire au maximum les fongicides et de pratiquer une agriculture la plus raisonnée possible. Lorsqu’il ne s’occupe pas de l’exploitation, Clément joue au rugby à Saint-Juéry. Il pratique ce sport avec son frère depuis l’âge de 4 ans tous les week-ends et s'entraîne deux fois par semaine. C’est son seul hobby. Si la famille a instauré trois semaines de vacances pour chaque associé (et un week-end sur deux), il les prend rarement. «J’aime bien rester ici, je ne pars pas beaucoup. En revanche, je prends des jours de congé le lendemain des soirées de fêtes.»

Clément envisage l’avenir avec une bonne dose d’optimisme. «Tout problème a une solution» énonce-t-il avec philosophie. «Nous essayons d’adapter notre métier aux contraintes environnementales, notamment avec un projet de méthanisation. Nous avons des projets plein la tête, l’essentiel c’est de toujours évoluer et d’améliorer la qualité du travail». Parmi les projets, la famille compte acquérir une trentaine de génisses l’hiver prochain. Pour l’exploitation, l’un des défis consiste à maintenir un équilibre financier. «On a beaucoup d’argent qui dort dans l’exploitation. Avant de vendre un veau, il faut attendre neuf mois et huit mois supplémentaires pour que l’argent rentre. Entre-temps, on paye l’alimentation, l’eau et les médicaments. C’est pour cela que lorsque mon frère s’est installé, nous nous sommes diversifiés. Avec les cochons d’engraissement, l’argent rentre tous les trois à quatre mois !» précise Clément.

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