Commerce extérieur : les raisons de la dégradation de la balance commerciale française (CEP)
Le centre d’études et de prospectives (CEP) du ministère de l’Agriculture a publié, le 13 janvier, une note détaillant les «principaux facteurs» de la «dégradation» de la balance commerciale agricole et agroalimentaire française depuis dix ans. Si le solde français reste excédentaire, il «se dégrade en raison d’une croissance des importations plus rapide que celle des exportations», en particulier sur le marché européen, expliquent les auteurs. Ces derniers soulignent que la France est positionnée à l’international «sur des marchés [les États-Unis, le Japon, l’UE etc.] et sur un mix produit (...) peu dynamiques». Les produits «haut de gamme» exportés par la France (vins et spiritueux, fromages, produits transformés à base de viande etc.) sont «peu adaptés à la demande des partenaires européens». De plus, les coûts de production des agriculteurs et des transformateurs jouent sur le facteur prix. Il apparaît, par exemple, que les dépenses en produits phytos des producteurs français sont plus importantes que celles de leurs concurrents européens. Le coût du travail est également «largement cité comme pouvant pénaliser les industries agroalimentaires françaises», mais aussi «la fiscalité sur la production» et le «degré d’exigence des politiques environnementales».