Ovin Arterris
Des prix record et des ambitions pour l'avenir
Malgré une baisse de production liée à la FCO et une consommation en repli, la coopérative régionale mise sur la relève, la qualité et la durabilité pour consolider sa filière.
Malgré une baisse de production liée à la FCO et une consommation en repli, la coopérative régionale mise sur la relève, la qualité et la durabilité pour consolider sa filière.
Le groupement ovin d’Arterris s’est réuni le vendredi 31 octobre au Parc des expositions du Comminges à Villeneuve-de-Rivière (31) pour son assemblée générale. Autour du président éleveur audois Didier Canalis, plus de 60 adhérents ont répondu présent pour dresser le bilan de campagne 2024/2025. La coopérative constate une perte de volume de l’ordre de 6 à 7% par rapport à la campagne précédente. La baisse est essentiellement due à la maladie de la FCO, qui a causé beaucoup de mortalité et de problèmes de fertilité sur les béliers. Conséquence, un report de production a été constaté durant l’été 2025, “nous avons eu beaucoup plus d’agneau qu’habituellement à cette période”, note le président. Mais une surproduction qui ne s’écoule pas comme le voudraient les producteurs. “La consommation baisse de 15% par rapport à l’an passé. Nous produisons une viande festive qui se consomme bien à certaines périodes de l’année. Le coût peut être aussi un frein pour le consommateur, par rapport à des viandes moins coûteuses comme le poulet par exemple. On subit également la concurrence de l’import. Le marché de l’agneau est compliqué”. En revanche, s’il y a bien un point où les producteurs sont ravis, c’est le prix. “On reste sur la tendance de l’an passée, avec moins de volume mais des prix record pour le cours de l’agneau, se félicite Didier Canalis, on se situe autour des 9€ et depuis quelques semaines, on approche même des 11€. C’est très positif pour notre filière et tous nos éleveurs.” En parallèle, le groupement travaille aussi en faveur d’un prix convenable pour tous, en instaurant une politique de prix minimum garanti. Ce prix, planifié sur toute l’année, évolue en fonction des périodes fortes de l’année et permet aux producteurs d’organiser au mieux leur production.
Des arguments forts pour l'installation de jeunes
Une partie de l’assemblée générale était consacrée au renouvellement des générations dans la filière ovine. Après plusieurs interventions de professionnels de la filière, la coopérative a mis en avant son travail. À travers notamment son fonds de développement élevage, le groupement accompagne les jeunes éleveurs à s’installer et à développer leur troupeau. Face aux conséquences de la FCO, un plan d’urgence a été également mis en place pour aider les éleveurs à reconstituer leur cheptel. “Aujourd’hui, on n’arrive pas totalement à compenser chaque départ à la retraite d'adhérent par une installation. Mais dès que l’on sait qu’une exploitation cherche un repreneur, on fait en sorte de pouvoir trouver quelqu’un. Depuis 3 ans, notre filière rémunère relativement bien et on travaille sous des signes d’identification de la qualité et de l’origine, ce sont des arguments forts qui peuvent motiver les jeunes à s’installer.” En plus de l’installation de jeunes, la coopérative travaille aussi sur d’autres sujets d’avenir pour la filière, dont l’environnement (des actions sont menées sur le bilan carbone des exploitations et sur l’accompagnement technique aux projets agrivoltaïques) et la prédation (une vingtaine d’attaques de loups recensées depuis l’été 2025 sur les départements de couverture). “L’implication du groupement et de ses salariés est souvent saluée par les éleveurs adhérents, nous continuerons à défendre l’importance de notre coopérative face aux différents sujets d’avenir”, conclut Didier Canalis.
Le groupement ovin d’Arterris, c’est…
• 640 adhérents
• 9 départements de couverture : Tarn, Aveyron, Hérault, Ariège, Aude, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Gers, Tarn-et-Garonne
• 3 signes officiels de qualité : Agneau fermier des Pays d’Oc, Sélection des Bergers et Agneau des Pyrénées.