Eau : en 2050, 88% de l’Hexagone en « tension modérée ou sévère en été » (étude)
Le Haut-commissariat à la stratégie et au plan (HCSP) a publié, le 25 juin, une analyse sur l’eau, où il confronte la demande théorique aux ressources projetées en 2050 (voir la note et le document de travail). A l'horizon 2050, « sans inflexion des tendances actuelles », « 88 % du territoire hexagonal pourraient être en situation de tension modérée ou sévère en été en matière de prélèvements », prévoient les auteurs. Des restrictions d’usage (agriculture, industrie, particuliers) « seraient alors probables sur la quasi-totalité du territoire, comme en 2022 », une année très sèche. En guise de comparaison, le HCSP rappelle que début septembre 2022, « les mesures de restriction effectives » via « des arrêtés sécheresse » s’appliquaient à « 86 % du territoire hexagonal ». Si la France ne modifie pas sa gestion de l'eau, ou s'en tient aux dernières mesures mises en œuvre, alors en août, « près de 90% des bassins versants sont touchés par une dégradation de la situation hydrique entre 2020 et 2050 », a chiffré la coautrice Hélène Arambourou ; dans le scénario de rupture (société sobre en eau), cette dégradation « survient dans environ la moitié des bassins versants ». Avec une politique « de rupture », la part du territoire en tension hydrique descendrait à 64 % (au lieu de 88%).