Engrais : Bruxelles ne répond pas aux problématiques des agriculteurs, selon le Copa-Cogeca
Très critique sur le contenu de la stratégie sur les engrais présentée le 9 novembre par la Commission européenne, la présidente du Copa (organisation des agriculteurs européens) Christiane Lambert regrette que Bruxelles «par idéologie, refuse de donner aux agriculteurs des solutions à court terme, mettant en péril la viabilité de nombreuses exploitations». Avant de s’étonner de «l’intérêt de présenter une nouvelle communication pour finalement avancer si peu de propositions ?». La suspension des droits d'importation sur l'urée et l'ammoniac, la mobilisation des aides d’État ou encore l’accès prioritaire au gaz pour les producteurs d'engrais proposés par Bruxelles ne sont pas suffisants pour résoudre la perturbation actuelle du marché des engrais, estime le Copa-Cogeca. Alors que cela aurait pu alléger la pression sur le prix des engrais, l’organisation bruxelloise regrette la décision de la Commission de refuser de suspendre les droits antidumping définitifs (entre 16 et 32%) qu’elle impose depuis le 8 octobre 2019 aux importations d’urée et de nitrate d’ammonium en solution originaires de Russie, Trinité-et-Tobago et des États-Unis. Pour diversifier les sources d’approvisionnement, le Copa-Cogeca appelle également à suspendre l'application de la limite de 60 mg/kg de cadmium pour les engrais phosphatés, afin de permettre la livraison depuis les pays d'Afrique du Nord (Maroc). Enfin, il réitère son appel à déroger aux limites fixées par la directive Nitrates.