Engrais/MACF : Hansen espère abaisser le surcout autour de 40 à 50 €/t (syndicat)
À l'occasion du congrès de l'association spécialisée Légumes de France, à Arras le 5 décembre, le président de la FNSEA a rendu compte de son entretien, en début de semaine, avec le commissaire européen à l'Agriculture, portant notamment sur l'effet du MACF (ajustement carbone aux frontières) sur les importations d'engrais, qui doit être mis en œuvre au 1er janvier. « Nous n'en sommes pas à neutraliser l'effet du MACF », a regretté Arnaud Rousseau, en référence aux récentes promesses d'Emmanuel Macron. Christophe Hansen lui aurait confié qu'il espérait atténuer le surcoût du MACF, à un niveau de 40 à 50 €/t, en mettant en place des mesures compensatoires. L'idée de trouver une majorité d'États membres favorables à la suppression de cette taxe sur les engrais ne serait pas crédible aux yeux de la Commission, tout comme celle d'une baisse des taxes sur les engrais russes. La piste explorée serait celle d'une baisse des taxes sur les importations d'engrais en provenance du continent américain. Selon les calculs de l'AGPB (producteurs de blé, FNSEA), cette taxe représenterait un surplus de 120 €/t pour les solutions azotée (soit une augmentation d'un tiers) et de 144 €/t pour l'urée (idem). Mais les règles de calcul précises ne sont pas encore connues, et ne pourraient l'être qu'au printemps, assure Arnaud Rousseau, dont le syndicat pousse aussi, à ce titre, pour un report de la mise en œuvre de la réglementation. Une position sur laquelle le commissaire ne s'est pas encore exprimé.