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«On est arrivés à des prix déraisonnables, il faut redonner du sens et de la valeur»

Un patron de supermarché qui dit que la grande distribution est fautive en matière de prix trop bas, ce n’est pas courant. Le début du chemin vers des prix justes ? Explications avec Thierry Bonnet, patron du supermarché depuis un an à Blaye-Les-Mines.

Thierry Bonnet, patron du Super U de Blaye-les-Mines, pose ici avec des pommes des Vergers de Trébas, une des références de produits locaux qu’il propose dans ses rayons.
Thierry Bonnet, patron du Super U de Blaye-les-Mines, pose ici avec des pommes des Vergers de Trébas, une des références de produits locaux qu’il propose dans ses rayons.
© Le Paysan Tarnais

Être payé au juste prix. La revendication légitime portée par le monde agricole lors du premier chantier des états généraux de l’alimentation semble avoir été entendue par le président de la République qui a annoncé des mesures pour le premier semestre 2018 (notre édition de la semaine dernière). Il sera notamment question de relever le seuil de revente à perte pour les produits alimentaires, afin d’enrayer la spirale infernale de la guerre commerciale qui tire les prix toujours plus bas. Localement, des initiatives ont déjà été prises par des producteurs, en lien avec des responsables de magasin. C’est le cas notamment au Super U de Blaye-les-Mines. Thierry Bonnet, patron du supermarché depuis un an, entend développer cette démarche.

Système U assure s’engager toujours plus auprès des producteurs locaux. Comment cela se traduit-il dans votre magasin ?

Thierry Bonnet : «On voit bien que les gens veulent de plus en plus consommer des produits locaux. Ici, en plus, nous avons pas mal de touristes - juillet et août sont nos deux meilleurs mois en termes de chiffre d’affaires, après décembre. Nous devons donc mettre en avant des produits du cru. C’est pourquoi nous avons des partenariats avec des producteurs et des petites PME locales pour le frais et l’épicerie. Nous proposons ainsi à nos clients des fromages de Carmaux et du Ségur, des œufs du Séquestre, des volailles de Carmaux, du veau du Ségala, des pommes de Trébas, des vins de producteurs de Gaillac, de la charcuterie d’Aveyron, etc.»

Cette mise en avant des producteurs locaux, prisées par les consommateurs, d’autres enseignes la pratiquent également. Chacune essaye d’ailleurs de dire qu’elle lave plus blanc que blanc en la matière. En quoi vous différenciez-vous ?

T. B. : «Pour nous, c’est une démarche importante et évidente, qui enrichit le tissu économique du coin. Ce n’est pas qu’un discours, il y a une réelle démarche derrière, depuis toujours, et que j’entends encore accentuer depuis que je suis arrivé à la tête de ce magasin.»

Quelle part des produits proposés en magasin peuvent ou doivent être issus de partenariats noués avec des producteurs locaux ?

T. B. : «Il n’y a pas de limite dès lors que le produit a un intérêt qualitatif. Il faut qu’il ait plus de goût, ou qu’il soit plus traditionnel, plus sain, etc. Il faut qu’il y ait une histoire derrière, qu’il fasse vivre un exploitant ou une PME.»

Cela passe par une contractualisation avec les producteurs ?

T. B. : «Pas forcément. C’est au cas par cas, on est vraiment dans une démarche de proximité et de dialogue. Nous sommes très ouverts et à l’écoute des projets.»

Propos recueillis par D. Monnery

 

Retrouvez la suite de l'interview dans l'édition en ligne

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