Syndical

FDSEA : un mandat riche d’actions s’achève

“Ce fût 10 ans d’une formidable aventure qui s’achève. J’espère que la prochaine équipe reprendra le drapeau et amènera la FDSEA encore plus loin”. Un moment forcément particulier pour Philippe Jougla, qui présidait le vendredi 27 janvier sa dernière assemblée générale de la FDSEA du Tarn, axée sur le thème de l’avenir de l’agriculture tarnaise dans les 20 prochaines années. L’occasion pour lui de revenir rapidement sur son mandat et de tracer le chemin pour la prochaine équipe : “les principaux défis à relever seront le renouvellement des générations, l’instabilité économique, le climat, la souveraineté alimentaire, les attentes sociétales et le revenu. Je tiens à dire que la FD est saine, avec un budget équilibré et des adhérents nombreux. Elle a des collaborateurs compétents et aussi du poids à la FNSEA.” Un passage de relais voulu par Philippe Jougla, qui était entouré à la tribune de ses secrétaires généraux Ludovic Marlot et Laurent Viguier, de Marie-Line Bruel, vice-présidente, Thierry Coué, vice-président à la FNSEA, Jean-Claude Huc, président de la Chambre du Tarn et Christopher Régis, président des Jeunes Agriculteurs, et devant le sénateur Philippe Bonnecarrère et les députés Jean Terlier et Frédéric Cabrolier présents dans la salle.  

Débats autour des sujets actuels

Dans la première partie de l’assemblée à huis clos, réservée aux adhérents, Alexandre Gleizes, trésorier, a présenté des comptes sains et consolidés pour l’année 2022. Les secrétaires généraux Ludovic Marlot et Laurent Viguier et les élus FDSEA Cédric Vaute, Cédric Carcenac, Pierre Vincens, Damien Delsuc et Christophe Rieunau ont ensuite présenté le rapport d’activités sur les actions syndicales réalisées et l’actualité traversée tout au long du mandat, avec comme fil conducteur la hausse des charges et les nouvelles réglementations. On retiendra notamment les blocages et manifestations pour protester notamment contre les prix de vente et les prix du carburant, les actions pour le manger français dans les GMS et le mouvement contre l’agribashing sur le pont de Tanus en 2019, mais aussi la grippe aviaire, le gel, la sécheresse, le loup, la gestion de l’eau, les ZNT et la loi Egalim.
La présence de l’élu national Thierry Coué a aussi permis de riches échanges avec la salle sur les sujets actuels qui préoccupent nos agriculteurs et notamment la question des traitements des cultures, avec la récente actualité sur les néonicotinoïdes et les betteraves sucrières du nord de la France. “Je suis producteur de maïs et pas de betterave mais je me sens quand même concerné. Est-ce qu’on peut imaginer voir ça arriver sur d’autres cultures ? Parce que je commence à en avoir marre de plus pouvoir traiter dans mes champs”, peste Damien Delsuc. “Pour résumer l’avis de l’agriculture française et la position du syndicat, c’est pas d’interdiction sans solution. Il faut se poser les bonnes questions, comment nourrir aujourd’hui la population ? C’est pour cela qu’on s’est battu pour voir inscrire le terme souveraineté au ministère de l’Agriculture parce que aujourd’hui, on est juste à la balance sur cette souveraineté”, lui répond Thierry Coué. Un sujet qui a aussi fait réagir Christophe Rieunau, qui a souhaité tirer la sonnette d’alarme sur les contrôles phyto qu’ont subit de nombreux agriculteurs l’an passé dans le nord du département, avec une amende souvent à la clé. “Les sanctions contre l’environnement ont été renforcées. Mais pour des gens comme nous qui pratiquons la nature tous les jours, est-ce qu’on est pas capables d’avoir le droit à l’erreur sur nos exploitations ? L’agriculteur est celui qui a le plus de contrôle dans la société. On est soumis à tous les codes existants en France. Est-ce que les élus de la nation ne doivent pas se poser la question d’une forme de priorité à la souveraineté alimentaire vis-à-vis du risque encouru par les agriculteurs ?”, se questionne Thierry Coué. 
Pour clôturer l’assemblée, le préfet du Tarn, François-Xavier Lauch, a tenu à remercier Philippe Jougla pour son travail et s’est dit prêt à travailler et échanger aussi régulièrement avec la nouvelle équipe. 

Élections