Aller au contenu principal

Filière porcine : cap maintenu et adapté en Occitanie et dans le Tarn

Les dernières semaines ont vu se rejoindre plusieurs éléments perturbateurs. La fermeture brutale de certains débouchés force les adaptations.

© Le Paysan Tarnais

Bien qu’éloignée des régions où la production de porc est massive, les éleveurs d’Occitanie ont bénéficié d’une bonne tenue des prix en 2019. «La conjoncture tarifaire a été très favorable et l’est toujours en 2020», rappelle Thierry Rousseau, directeur de Midiporc. De quoi maintenir des élevages alors que depuis l’an 2000 la production s’est contractée de plus de 20 % selon la Chambre régionale d’agriculture.

LE COVID 19 N’EST PAS SANS CONSÉQUENCES

Tous les enlèvements se font chez les éleveurs et l’activité d’abattage s’est maintenue et a parfois augmenté. Mais pour l’aval, des arrêts de 2 à 3 semaines ont été observés. L’interprofession porcine d’Occitanie a aussi relevé de légères fluctuations sur les opérations de découpe qui ont perdu des débouchés (grossistes et restauration hors domicile).

Les français ont, d’une certaine façon, équilibré le marché par leurs achats en temps de confinement. «Les bouchers et les grandes et moyennes surfaces sont demandeurs, constate Thierry Rousseau. Ceci conduit certaines entreprises régionales à faire évoluer leur débouché. Le sec a un peu ralenti il y a davantage de saucisse fraîche produite». Ces variations ont été relevées dans les entreprises de Lacaune. L’incertitude sur la consommation dans les mois qui viennent ne rassure pas.

DIFFICULTÉS À PRÉVOIR

«La crise est inédite, rappelle Sylvain Lançon du syndicat des Salaisons de Lacaune. Les consommateurs se tournent davantage vers les produits de terroir. Notre démarche IGP porte ses fruits avec de bons chiffres mais la situation bouge très rapidement.» Au sortir d’un mois d’avril beaucoup plus calme avec des commerciaux bridés du fait des mesures sanitaires, les semaines à venir resteront compliquées.

Pourtant, la Chine peine à rebâtir sa production domestique et n’a pas d’autre solution que de poursuivre ses achats. Leurs besoins ne retiennent pas les Chinois de jouer sur les prix. «Le marché intérieur a été vraiment fragilisé aux USA, observe Thierry Rousseau. Mais cela n’aide pas à enrayer la forte chute récente des prix de la viande de porc. Les chinois en profitent un peu.» Avec cette concurrence accrue et une propagation de la fièvre porcine qui n’est pas définitivement enrayée, la planète porc retient son souffle quelle que soit la taille de l’opérateur.

F. Roussel

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout le Paysan Tarnais

Les plus lus

Cessation de fonction pour le préfet du Tarn

La décision a été officialisée durant le conseil des ministres du 16 juillet. 

Un ail rose de bonne qualité en 2024

Les récoltes touchent à leur fin dans le Tarn, avec des calibres plutôt bons chez certains et décevants chez d’autres…

SA4R : "ces gars-là" ne manquent pas d'idées !

La SA4R était réunie en AG fin juin à Lardeyrolles. Son président, Joël Clergue, fait le point sur l’activité et les projets…

Législatives : les mesures du NFP qui pourraient passer par la voie réglementaire

Le président de la République a demandé aux parlementaires, dans une…

Philippe Bonnecarrère, Karen Erodi et Jean Terlier élus

Les élections législatives ont rendu leur verdict dimanche soir aux alentours de 20h.

FDSEA et JA81 rencontrent les candidats du second tour

Avant le vote du 7 juillet, un échange a eu lieu avec les candidats tarnais pour discuter de l’avenir du monde agricole.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site le Paysan Tarnais
Consultez le journal le Paysan Tarnais au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal le Paysan Tarnais