Fin des néonicotinoïdes : vers une indemnisation de la jaunisse «sans franchise, ni plafond»
«Le ministre de l’Agriculture s’est engagé publiquement à ce que l’ensemble des pertes dues à la jaunisse soient prises en charge sans franchise ni plafond», a annoncé Franck Sander, le président de la CGB (betteraviers, FNSEA) face aux 2 000 à 3 000 manifestants – selon les organisateurs –, qui se sont rassemblés le 8 février aux Invalides, à Paris, à l’appel de la FNSEA, de la CGB (betteraviers) et de plusieurs FDSEA et fédérations locales des JA. «Les betteraviers seront aidés au prorata des pertes avec comme référence d’indemnisation les années 2017, 2018 et 2019», a précisé Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, à Agra presse le même jour. Peu avant dans la matinée, une réunion s’est tenue entre les initiateurs de la manifestation et le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, afin d’évoquer l'arrêt de certains produits phytosanitaires «sans solutions de remplacement». Selon un communiqué de presse du ministère de l’Agriculture, une réunion technique doit encore avoir lieu pour finaliser ce «plan d’actions et de soutien». Ces annonces n’ont pas suffi à éteindre la grogne des nombreux agriculteurs venus à Paris. «Nous subissons des retraits de molécules les uns après les autres», s'était alarmé Damien Greffin, président de la FNSEA Grand bassin parisien, auprès d'Agra Presse. Or «ces interdictions répétées mettent en péril la souveraineté alimentaire de la France», ont soutenu les organisateurs de la manifestation.