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Dossier Bois/Forêt
Formation : quelle côte de popularité chez les jeunes ?

Comment faire un point sur la filière bois/forêt sans aller voir de plus près ce qu'il se passe à sa racine. Comme dans tous les domaines, l’enseignement et la formation sont l’avenir du secteur.

© Lycée André Alquier

À Saint-Amans-Soult, le lycée André Alquier, école des métiers de la forêt et de l’environnement, fait partie des quelques établissements en Occitanie à proposer des cursus en lien avec la filière bois/forêt. Différentes formations y sont proposées de la 4ème au BTSA gestion forestière.

Un élan positif

En début d’année, à l'occasion de notre dossier dédié à l’enseignement agricole, Sylvain Tillier, adjoint au directeur et enseignant en technique forestière, nous confiait que la formation en filière bois “se portait globalement bien ! Beaucoup de demandes de la part des employeurs, qui recherchent beaucoup de jeunes. Il n’est pas difficile pour les élèves de trouver du travail dans cette filière à la suite de leur formation.” Qu’en est-il aujourd’hui ? Il commente : “La situation est toujours la même. Les jeunes qui sortent de ces formations trouvent quasiment tous de l’emploi, quel que soit leur niveau. Il y a aussi beaucoup d’emplois locaux. Malgré tout, il y a une proportion non négligeable d’élèves qui poursuivent leurs études.” Présent dans l’équipe pédagogique de l’établissement depuis 1994, l’enseignant juge la popularité de la filière auprès des jeunes : “On a eu une période difficile il y a une dizaine d’années. Les formations ne faisaient pas bonne presse… Mais là, depuis 5 ans environ, on a un net regain au niveau des candidatures. Avec les préoccupations sociétales au niveau de la préservation des forêts, qui deviennent de plus en plus fragiles, les demandes sont là, et les voyants sont au vert !”

Un recrutement sélectif

Le lycée forestier André Alquier (ou du Haut-Languedoc), c’est aujourd’hui 200 élèves en formation, tous niveaux confondus. Avec une vingtaine d’apprentis au total (environ 16 sur le BTSA, et une petite poignée sur le CAP). Les classes sont pleines, et le recrutement plutôt local : “Les jeunes sont majoritairement issus d’Occitanie. Ce qui conforte l’idée de l’établissement”, confie Sylvain. De plus, les formations attirent. Pour donner un ordre d’idées, cette année, 27 élèves ont été recrutés dans le BTSA, pour 170 candidatures reçues. Et en principe, quand les élèves arrivent, ils ne demeurent que très peu hésitants : “L'immense majorité des jeunes ont un projet bien arrêté en termes de carrière. La filière étant très technique et spécifique, il y a assez peu d’erreurs d’orientation. De notre côté, on recrute en fonction des résultats scolaires, mais aussi et surtout en fonction de leur motivation. Ensuite, dans l’année, on s’efforce à leur donner le maximum de temps de terrain et de pratique”, témoigne l’enseignant.

Un sujet d'actualité : les incendies

“Nous sommes à la limite de l’Hérault et de l’Aude, donc la question des incendies fait partie intégrante de la formation.” Le sujet préoccupe l’enseignement, mais aussi directement les élèves selon Sylvain Tillier : “Cette année, l’accent est un peu plus porté sur ça, car les demandes sont de plus en plus importantes de la part des jeunes. L’idée de préserver la forêt des incendies prend une place importante dans leur envie d’apprendre. Et puis, avec les discours socio-médiatiques, on est obligé de mettre l’accent dessus. Transmettre l’idée de préserver la ressource, c’est notre principale mission.”

"Une vision large et globale"

Enfin, l'œil aiguisé de l’enseignant sur la filière atteste d’une réelle prise de conscience ces dernières années : “Le contenu des formations évolue. Les Bac Pro ont été rénovés, et nous sommes en cours sur le BTS, notamment au niveau de l’organisation. Je vais me répéter mais l’accent est mis sur les enjeux sociétaux : présence humaine, écologie, biodiversité… Ce sont des éléments qui existaient avant, mais qui sont bien plus mis en avant aujourd’hui.” Il poursuit : “Une forêt qui est gérée, elle contribue à la protection de l’environnement. Si l’objectif principal des métiers reste la récolte de bois, il faut garder à l’esprit que ça représente un tout. Il faut adopter une vision large et globale sur le sujet.”

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