Grandes cultures : baisse de rendement à 2100, incluant une adaptation «réaliste» (étude)
Dans une étude publiée dans Nature le 18 juin, des chercheurs estiment « empiriquement » l’impact des adaptations des agriculteurs, dans le monde, pour six cultures (blé, maïs, riz, soja, sorgho et manioc), à travers 12 658 régions, soit « les deux tiers des calories culturales », pour anticiper l’évolution des rendements. Ils calculent qu’en 2098, en cas d’émissions élevées (scénario « RCP 8.5 », équivalent à environ +4,4 °C en 2100), les rendements globaux (en calories par hectare), seront de 24% inférieurs, en tenant compte de l'adaptation et du développement économique, relativement à un scénario contrefactuel (pas de réchauffement additionnel), contre -36,6% sans adaptation. Dans un avenir à émissions modérées (scénario « RCP 4.5 », équivalent à +2,7 °C), on tombe à -11,2% avec adaptation et -12,7% sans adaptation. Sur le scénario des émissions élevées, l’Amérique du Nord est à -43,6% avec adaptation et -55,5% sans adaptation, l’Europe à respectivement -23,6% et -21,5%, l’Amérique du Sud -18,7% et -48,5%, l’Afrique -26,7% et -39,4%, l’Asie -15,8% et -29,1%, l’Océanie -33,6% et -31,7%. Stanford, qui a mené l’étude avec d’autres universités, affirme que cette étude est la première à tenir compte d’une adaptation « réaliste », sans supposer une adaptation « parfaite » ou « pas d'adaptation du tout ». D’après nos informations, des chiffres régionaux (issus du même travail) pourraient être bientôt publiés.