Installation : une étude dresse les portraits-types des Nima
Qui sont les Nima ? Une étude (note d'analyse) d'AgroSup Dijon et de l'Inrae, publiée le 10 juin, identifie quatre trajectoires de ces exploitants non issus du milieu agricole : déclassement, exit professionnel, mobilités sociales, vocations précoces. Les Nima avec des trajectoires de déclassement ont vécu une frustration par rapport à leurs aspirations initiales, d’après les auteurs. Accéder au métier d’agriculteur, qu’ils louaient pour sa valeur environnementale, permettait de réduire ce décalage. Existent aussi les trajectoires d’exit professionnel. Avec pour beaucoup d’individus, une reconversion motivée par un désenchantement. C’est le cas de ceux ayant de fortes préoccupations environnementales, qui voient dans l’installation agricole l’opportunité d’exercer un métier plus en adéquation. D’autres Nima ont connu des mobilités sociales ascendantes ou horizontales. Pour eux, l’entrée en agriculture représente une opportunité de gagner en autonomie. A cette typologie, l’étude associe des systèmes de production. Les individus en exit professionnel se sont principalement dirigés vers le maraîchage, ceux en mobilité ascendante ou horizontale vers l’élevage de volailles. Les Nima précocement socialisées à l’agriculture ont plébiscité l’élevage de ruminants, les déclassés des orientations atypiques. Ceux en exit professionnel ou déclassement se sont principalement tournés vers la bio.