Conseils
Irrigation : changement de braquet
Les nombreux épisodes pluvieux du printemps, parfois malheureusement trop intenses, auront eu l'avantage d'accompagner la 1ère partie de cycle des cultures de printemps de façon très confortable.
Les nombreux épisodes pluvieux du printemps, parfois malheureusement trop intenses, auront eu l'avantage d'accompagner la 1ère partie de cycle des cultures de printemps de façon très confortable.

Mais depuis les dernières pluies significatives du 04 juin, on assite à une forte augmentation des températures (pic à 37°C le 11/06) avec des prévisions très chaudes et sèches à 10 jours. Dans ce contexte jour long et sol chaud et humide, les cultures et notamment le maïs avancent très vite en stade, leurs besoins en eau augmentent tandis que la disponibilité chute. Jusqu'à présent, les maïs tenaient végétativement et un tour d'eau a probablement été gagné grâce aux RU confortables. Les 1ères irrigations ont débuté vers le 10/06 sur quelques parcelles de maïs les plus avancées ou pour valoriser les apports d'engrais azotés. Mais désormais un relai irrigation doit s'envisager rapidement pour tous les maïs > 10-12 feuilles.
Consommation des cultures
Le bulletin vous apporte chaque semaine les données techniques : pluviométrie, Evapo-transpiration potentielle (ETP), consommation des plantes des principales cultures (source Météo France et Weenat) sur plusieurs communes du Tarn. Pour le maïs, beaucoup atteignent voire dépassent 12- 14 feuilles. A ce stade, l'évapotranspiration max du maïs (ETM) a un coefficient de 1 (contre 0,7/0,8 entre 8 et 12 feuilles).
Le conseil irrigation par culture
MAÏS : ça s'accélère
Pour favoriser un bon enracinement des plantes et pour en optimiser la valorisation, aucune irrigation n’est nécessaire avant le stade 8-10 feuilles. Comme précisé en intro, pour les parcelles ayant franchi ce stade, la campagne d’irrigation est désormais lancée en priorisant les sols moyens à superficiels. En sachant que les plus profonds suivront rapidement car les ETP vont encore augmenter ces prochains jours. Pour les maïs moins précoces (semis fin avril, début mai), il faut être très vigilant sur l'évolution des stades qui s'enchainent très vite. Il faut encore patienter voire apporter une quinzaine de mm pour valoriser les éventuels apports azotés. Un binage peut également être très bénéfique jusque limite passage tracteur.
TOURNESOL : surveillez les 1ères floraison
Ils ne souffrent pas de stress hydrique cette année. Les tous 1ers vont fleurir. Seuls les plus précoces semés tout début avril en sol superficiel valoriseraient un tour d'eau à début floraison. Donc pour la quasi totalité des tournesols encore dans leur phase végétative, RAS côté irrigation.
MAÏS SEMENCES : moins d'eau mais plus souvent qu'en maïs
Ils sont moins vigoureux donc leur système racinaire valorise moins bien la RU ; les apports doivent être modérés et plus fréquents qu'en maïs conso. Les 1ers semis de fin avril / début mai atteignent 8-10 feuilles ; stade déterminant pour la mise en place des composantes de rendement. Sur ces maïs, il est donc déjà judicieux de déclencher l'irrigation avec les ETP élevées annoncées ces prochains jours. Pas d'urgence pour les autres qui vont de fin des semis à inférieurs à 8 feuilles.
SOJA : plus tard et plus longtemps que le maïs
RAS, pas avant début floraison. Beaucoup de soja ont actuellement 3 à 4 feuilles trifoliées. Rien ne sert de débuter trop tôt au risque de générer un développement végétatif excessif favorable au sclérotinia, aux avortements des étages les plus bas et à une exploration racinaire limitée. Quelques rares situations commencent à fleurir (R1) ; débutez l'irrigation uniquement en sol superficiels.
SORGHO : sensible au stress hydrique entre gonflement et floraison
RAS, la majorité des sorghos sont dans leur phase végétative entre 5 et 8 feuilles. Quelques semis précoces atteignent les 10-12 feuilles. C'est seulement autour de ce stade et en sol superficiel qu'un tour d'eau améliore l'épiaison et la fertilité des panicules. Donc pas d'urgence à court terme même si l'évolution de la météo sera à suivre avec attention (en plus de l'héliothis, beaucoup de panicules mal fécondées l'an dernier).
Plus d'informations dans le Paysan Tarnais de cette semaine : https://kiosque.paysantarnais.com/