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Le motard de la Marmandié

Installé en élevage caprin avec son meilleur ami Jérémy, Maxime Bourgarel consacre la majeure partie de son temps libre à sa seconde passion : la moto.

© S. Chemla Sagnes

Depuis 2013, Maxime Bourgarel pratique la moto de piste. En 2021, il démarre la compétition et un week-end par mois, d’avril à octobre, ou presque, il se rend dans les villes et régions où se déroule le championnat de France. De Nogaro à Pau, en passant par la Sarthe ou la Vienne, il voyage au gré des circuits. «Le jeudi, on s'entraîne, la journée du vendredi est destinée aux essais, le samedi aux qualifications et le dimanche à la course», raconte-t-il. Son équipe comprend sept pilotes. «J’ai du mal à atterrir sur le podium car je suis moins assidu que les autres. La période des courses coïncide avec la haute saison dans mon métier d’éleveur», confie-t-il. En revanche, ses équipiers arrivent à se hisser sur les premières marches, un impératif pour parvenir à attirer les sponsors. Les entraînements se déroulent généralement le week-end précédant la course, in situ, mais aussi sur un circuit informel, créé chez le père garagiste d’un de ses équipiers. La seule période pendant laquelle Maxime Bourgarel a interrompu ses entraînements fut celle de l’installation. Depuis 2022, lorsque Jérémy Fernandez, son ami d’enfance, l’a rejoint, il arrive à nouveau à concilier son métier, pourtant exigeant, et son amour de la moto. «Être deux, cela permet de se dégager du temps, de se reposer et de prendre du recul. Nous nous accordons chacun un jour de repos dans la semaine, le samedi ou le dimanche», explique l’éleveur.

Le reste du temps, les journées sont chargées. En période «normale», une journée type commence à 6h et se termine vers 19h. Assez technique, l’élevage caprin requiert rigueur et minutie. «Toute la campagne laitière repose sur la réussite des fourrages» affirme Maxime Bourgarel. A cela s’ajoute le facteur météo, la plus grosse difficulté selon lui. Le troupeau compte 330 têtes et toute la production de cultures céréalières, réalisée sur les 65 hectares, est destinée à son alimentation. Le lait est quant à lui commercialisé et transformé par la coopérative Sodiaal.

A la Marmandié à Dénat, la particularité, c’est que l’élevage est désaisonné. Grâce à un programme lumineux imitant les changements de la durée du jour, en alternant des jours longs qui bloquent la reproduction avec des jours courts qui favorisent l’activité, les chèvres mettent bas en septembre (en lieu et place du mois de février). «Contrairement aux céréales, le lait ne peut être stocké. Initialement, la coopérative avait trop de lait au printemps. Cette méthode permet de lisser la production dans l’année», explique l’éleveur.

Cependant, ce programme entraîne un surcoût majeur, en partie compensé par un prix de vente plus élevé. «Pour nous, l’électricité reste le point le plus noir», affirme Maxime Bourgarel. C’est pourquoi, la prochaine étape, une fois les premiers investissements -salle de traite et aménagement des bâtiments- amortis, consiste à envisager la pose de panneaux solaires.

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