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Syndical
Les agriculteurs veulent être payés au juste prix

Comme dans chaque département d’Occitanie, les agriculteurs tarnais se sont mobilisés en nombre, ce lundi 31 janvier, pour faire reconnaître la juste valeur de leur travail.

Deux mois après avoir allumé des feux de la détresse pour dénoncer la hausse des charges et les promotions permanentes sur les produits alimentaires qui tirent les prix vers le bas, les agriculteurs tarnais se sont rappelés au bon souvenir de la grande distribution, des pouvoirs publics et des consommateurs pour répéter que rien n’a changé depuis. Pire, la baguette à 0,29 € lancée par Leclerc, vécue comme une véritable provocation, a jeté de l’huile sur le feu ! Les agriculteurs de la FDSEA et des JA du Tarn se sont donc mobilisés ce lundi 31 janvier pour investir les rayons alimentaires de la grande distribution, à Albi et Castres. Ils ont ainsi voulu  pointer du doigt toutes les aberrations qui continuent d’exister dans les supermarchés pour enjoindre les distributeurs et les consommateurs à respecter le travail des paysans français.

Les slogans des paysans en colère 
Parmi les messages tagués par les agriculteurs, lundi, on pouvait lire : “Plus de prix pour vivre”, “Stop promo, paysans en danger!”, “Michel-Édouard, tais-toi et paye nous !”, “Respectez le travail des paysans”...

“Dans tous les domaines, quand les charges augmentent, le prix au consommateur s’en fait ressentir. Pourquoi l’agriculture ne devrait pas fonctionner de la même manière ?”, déplorent de concert la FDSEA et les JA. Selon les calculs réalisés par France AgriMer, la répercussion de la hausse du coût de l’aliment sur le prix payé par le consommateur (à marges égales pour la grande distribution) impliquerait une augmentation de 5 centimes pour une barquette de quatre tranches de jambon cuit, de 1 centime pour une brique de lait demi-écrémé UHT et de 7 centimes pour une boîte de 6 œufs sans label. Des variations quasiment insignifiantes qui sont pourtant vitales pour les agriculteurs. “Nos bénéfices ne peuvent pas être l’éternelle variable d’ajustement face à l’augmentation des charges et des coûts de production !”, grondent la FDSEA et les JA. Alors plutôt que de brader le fruit de leur travail, les agriculteurs mobilisés ce lundi ont préféré le donner directement en remplissant des chariots au profit de la Banque alimentaire.

“Respecter les mêmes normes”

Au-delà de certains prix alimentaires exagérément bas, les manifestants ont ciblé les produits étrangers, produits dans des conditions environnementales moins disantes, qui concurrencent pourtant directement les produits de l’agriculture française. “Nous demandons une simplification des réglementations environnementales, ainsi que l’application de clauses miroirs. L’Union européenne doit obliger les produits agricoles importés à respecter les mêmes normes  que celles qui s’appliquent en France pour éviter toute distorsion de concurrence”, demandent les syndicats.
Et il y a beaucoup à faire. “Regardez ce produit, montre Aurélien Roch, jeune agriculteur tarnais. C’est un pot de confiture bio, avec un drapeau français. Le consommateur pense bien faire en l’achetant, or, si on regarde bien, on se rend compte que c’est seulement cuisiné en France et que les ingrédients sont d’origine UE et non UE, qui n’ont pas été produits dans les mêmes conditions et donc pas au même coût !”
Un peu plus loin dans le rayon, Julien Bosc, jeune éleveur bovin viande à Lamillarié, commente : “On nous impose toujours plus de contraintes et de contrôles, qu’on s’engage à respecter, mais on ne nous donne pas les moyens en face pour qu’on puisse s’en sortir financièrement. Si on répercute tout sur nos prix, au final les distributeurs vont se fournir ailleurs…” 


Une rencontre avec les parlementaires

En marge de la mobilisation dans les rayons de la grande distribution, les responsables syndicaux de la FDSEA et des JA du Tarn ont également exprimé leurs doléances aux parlementaires tarnais. Philippe Jougla, président de la FDSEA 81 et de la FRSEA, Laurent Viguier, co-secrétaire général de la FDSEA, Christophe Rieunau, président des JA et Christopher Régis, membre du bureau JA, ont ainsi pu aborder, avec d’autres membres du Bureau FDSEA, les dossiers Egalim, zone vulnérable, Varenne de l’eau, ZNT… Après avoir rencontré le sénateur Philippe Bonnecarrère en fin de matinée, ils ont pu échanger longuement avec les trois députés, Marie-Christine Verdier-Jouclas, Muriel Roques-Étienne et Jean Terlier, et le sénateur Philippe Folliot, dans l’après-midi.

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