Congrès
Les présidents de départements rassemblés à Albi
Le Tarn et Albi accueillaient les assises nationales des Départements de France du 12 au 14 novembre dernier.
Le Tarn et Albi accueillaient les assises nationales des Départements de France du 12 au 14 novembre dernier.
I l y avait du beau monde au parc des expositions d’Albi la semaine dernière. Ministres, sénateurs, élus locaux, présidents de départements… Ils étaient plusieurs centaines à s’être réunis dans le Tarn à l’occasion du 94ème congrès des assises nationales des Départements de France. Le programme, copieusement chargé durant trois jours, s’est clôturé par le discours du Premier ministre Sébastien Lecornu le vendredi midi. La veille, une table ronde sur le thème de l’aménagement du territoire était organisée. Dans un de ses trois “volets”, les sujets de l’agriculture et de la viticulture ont été rapidement survolés. Résumé.
"On vit la campagne"
À 11h autour de la table, plusieurs personnalités prennent place. Le premier à prendre la parole a été Pascal Coste, président de la Corrèze. Il fait de la défense de l'activité rurale et agricole une priorité : “Il faut remettre de la polyculture-élevage dans certains secteurs. Il y a ce besoin car sinon, la fertilité des sols disparaît. Il faudra aussi continuer à manger de la viande, comme du veau d’Aveyron et du Ségala que nous avons dégusté tout à l’heure. Ce qu’on peut entendre aux COP, c’est juste scandaleux”, a-t-il clamé. Il n’a également pas hésité à rebondir sur le sujet de la désertification médicale évoqué quelques dizaines de minutes plus tôt, et indiquant que “cela existe aussi chez les animaux, et c’est un problème.”
Ensuite, c’est Hélène Sandragné, présidente de l’Aude, qui s’est notamment confiée sur l’incendie sans précédent qui a touché son département il y a quelques mois : “C’était un feu terrible. Plus de 17 000 ha de forêts ont été ravagés. Je dis que ce feu a été un détonateur : il nous a montré ce qui arrive lorsque l’agriculture recule et perd du terrain. Là où nous avions des vignes par le passé, nous avons actuellement des friches”, se désole-t-elle, avant de pointer du doigt les risques encourus à l’avenir par les “secteurs méditerranéens” vis-à-vis de ces catastrophes.
Enfin, c’est le Ministre de la ruralité Michel Fournier, pour qui “les positions ont l’air de s’éclaircir sur le Mercosur”, qui a conclu cette fin de matinée avec panache : “On entre dans une période électorale avec les municipales. J’entends des élus dire “Je pars en campagne, je fais campagne…” Non, il faut dire qu’on vit la campagne, et c'est une réalité !” Une déclaration qui lui a valu quelques applaudissements dans la salle.