Recensement
L'Occitanie, une région qui continue d'attirer
Tous les départements de la région, dont le Tarn, maintiennent ou gagnent encore des habitants, grâce à un solde migratoire excédentaire.
Tous les départements de la région, dont le Tarn, maintiennent ou gagnent encore des habitants, grâce à un solde migratoire excédentaire.
Selon les derniers chiffres de l’INSEE publiés fin 2025, 6 124 653 personnes résident en Occitanie au 1er janvier 2023. Entre 2017 et 2023, la population augmente de 0.8% par an en moyenne (+0.4% par en France hors Mayotte), soit 46 600 habitants de plus chaque année, l’équivalent d’une ville comme Alès. La croissance démographique se poursuit au même rythme que sur la période 2012-2017. L’Occitanie demeure la 3ème région française où la population augmente le plus vite, derrière la Guyane (+1,5%) et la Corse (+1%). La Haute-Garonne est le 2e département de France hors Mayotte où la population progresse le plus vite : +1,3 % par an en moyenne entre 2017 et 2023, derrière la Guyane (+1,5 % par an). L’Hérault est également en forte croissance, de 1,2 % par an. Départements plus jeunes en moyenne, la Haute-Garonne et l’Hérault allient un solde naturel excédentaire (respectivement +0,4 % et +0,1 % par an dû au solde naturel) et une attractivité importante (respectivement +0,9% et +1,1 % par an dû aux migrations). Sur la période 2017-2023, la population stagne ou augmente dans tous les départements d’Occitanie grâce aux migrations fortement excédentaires et malgré un solde naturel nettement négatif dans neuf départements. La population est stable en Aveyron, dans le Gers et en Lozère. Elle croît légèrement en Ariège, dans le Lot et dans les Hautes-Pyrénées (+0,2 % à +0,3 % par an). L’Aude et le Tarn conservent une hausse de population proche de la moyenne nationale (+0,4 % par an). La croissance démographique est légèrement plus soutenue dans le Tarn-et-Garonne (+0,5 % par an), même si elle ralentit par rapport à la période précédente. La population progresse de 0,6 % par an dans le Gard. Elle augmente davantage dans les Pyrénées-Orientales (+0,8 % par an), grâce à la forte attractivité de ce département.
À l'ouest du Tarn, des croissances dynamiques
Du côté des communes, Albi se renforce et garde sa place dans le top 10 en Occitanie (51 290 habitants), juste devant Alès (46 125) et Carcassonne (46 080). Dans le Tarn, les communes situées à proximité de l’autoroute A68 restent les plus dynamiques en termes de croissance, comme Saint-Sulpice, Lagrave ou Marssac. Ailleurs dans la région, la population de Toulouse s’établit à 514 819 habitants. C’est la commune de France qui gagne le plus d’habitants entre 2017 et 2023 (+35 266 habitants). La population y augmente de 1,2 % par an alors qu’elle diminue à Paris, est quasiment stable à Lyon et augmente modérément à Marseille. La croissance démographique est encore plus forte à Montpellier (+1,4 % par an) et accélère par rapport à la période 2012-2017 (+1,2 % par an). Au 1er janvier 2023, 310 240 habitants résident à Montpellier. Dans ces deux plus grandes communes de la région, les soldes naturels et migratoires sont largement positifs. La population est stable en moyenne dans les espaces ruraux non périurbains. Dans ces territoires éloignés des grandes villes, l’excédent migratoire progresse. L’attractivité du rural non périurbain devient en effet équivalente à celle du rural périurbain (+0,8 % par an en moyenne dû aux migrations) et proche de celle des zones urbaines (+0,9 % par an en moyenne). Le gain d’attractivité des espaces ruraux non périurbains concerne tous les départements de la région et notamment ceux de l’Ariège, de l’Aude et du Lot où le solde migratoire est multiplié par plus de deux par rapport à la période précédente. Cette attractivité vient compenser un déficit naturel qui s’accroît en raison d’une population plus âgée. La population continue d’augmenter dans les espaces ruraux périurbains de la région, signe d’un étalement urbain toujours à l’œuvre. Dans ces zones rurales sous influence des grandes villes, les naissances ne dépassent plus les décès alors que c’était encore le cas entre 2012 et 2017, mais les arrivées restent largement supérieures aux départs.