Loup : forte hausse des attaques dans les territoires nouvellement colonisés en 2024
L’année dernière, les attaques de loups ont connu une « hausse sensible » dans les territoires où l’espèce est récemment arrivée, a indiqué la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes (coordinatrice du Plan national loup) le 16 mai. Sur un an, les attaques y ont augmenté de 40 % et le nombre de victimes de 70 %, d’après un communiqué diffusé à l’issue d’une réunion du Groupe national loup. Au contraire, dans les Alpes, zone historique de prédation, ces deux indicateurs reculent : -4,9 % pour les attaques et -13 % pour les victimes. « Des résultats encourageants », salue la préfecture, qui viennent « confirmer la tendance générale observée sur ce massif depuis quatre ans ». Bien que « contrasté selon les territoires », le bilan au niveau national fait apparaître une hausse des attaques (+4,2 %) comme des victimes (+5,7 %), alors que la population de loups a cessé d’augmenter. En 2024, la France a subi 4 176 attaques (constats indemnisables et en cours d’instruction) pour 11 224 victimes, selon le bilan chiffré de la préfecture. Conséquence de la forte extension territoriale de Canis lupus : 78 départements sont désormais éligibles aux aides à la protection (chiens de troupeau, clôtures électrifiées), contre « 69 l’an passé ». Globalement, les demandes d’aide à la protection sont en « hausse de 10 % ».