Aller au contenu principal

Syndical
"N'importons pas l'alimentation que nous ne voulons pas"

Via une action de stickage des panneaux routiers, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs disent “stop aux produits non conformes”.

La FDSEA et Jeunes Agriculteurs du Tarn ont répondu à l’appel national et ont participé à la mobilisation nationale du 26 septembre pour dénoncer les incohérences qui menacent l’agriculture française et la souveraineté alimentaire. Parmi les sujets qui ont provoqué la révolte, l’accord Mercosur, qui “ouvrira grand les portes à des produits issus d’exploitations pratiquant la déforestation, utilisant des OGM, des hormones de croissance ou des molécules interdites en France”, et les taxes américaines sur le vin, les fromages ou les spiritueux, qui “visent à affaiblir nos filières et forcer l’ouverture du marché européen à des produits américains non conformes à nos normes.”

Pour dénoncer ces nombreuses incohérences, les agriculteurs tarnais ont choisi de sticker depuis jeudi dernier les panneaux routiers dans tout le département, avec dessus des messages clairs : “ça y est, on est à poil”, “stop aux produits non conformes”, “on tourne en rond, vive l’Europe”, “agriculture française dans l’impasse” ou “qui va au Mercosur perd son agriculture” ou encore simplement «stop Mercosur».

Alors que les agriculteurs français sont soumis à toujours plus de normes, de contraintes, de contrôles et d’injonctions contradictoires, nos marchés restent ouverts à des importations agricoles qui ne respectent pas les standards que l’on impose en France. Résultat : moins d’agriculture locale, des produits venus de l’autre bout du monde cultivés ou élevés avec des pratiques interdites chez nous, et une perte de contrôle sur ce que nous mettons dans nos assiettes. Cette situation est intenable. On exige l’excellence de nos producteurs, mais on tolère l’inacceptable ailleurs. On marche sur la tête !” réagissent le président de la FDSEA, Cédric Vaute, et des Jeunes Agriculteurs Christopher Régis, dans un communiqué de presse. Les deux syndicats reprochent également au Président de la République de rester silencieux depuis le dernier Salon de l’Agriculture, demandent au Gouvernement de leur donner les moyens de produire et de créer de la valeur en France et rappellent aux consommateurs qu’ils ont le pouvoir de défendre les produits français et de soutenir les campagnes.

Il y a un an, les agriculteurs du canton de Valence avaient lancé un avertissement marquant. Torse nu, ils affichaient alors ce message :« Aujourd’hui, nous avons décidé de tomber la chemise. Dans un mois, nous reviendrons pour tomber le pantalon. À l’État de voir si les éleveurs doivent finir à poil sur la paille. »

Afin de tenir parole, c’est finalement un an après que certains ont choisi de poser entièrement nus devant les panneaux d’entrée de leur village, à l’image de Francis Rouquette, président de la section bovin viande de la FDSEA.

Plus de 2 200 agriculteurs mobilisés 

De Versailles jusqu’en Occitanie, les agriculteurs français ont mené plusieurs actions pour protester contre les importations ne répondant pas aux mêmes normes qu’en Europe, une deuxième journée de mobilisations «symboliques» à l’appel de l’alliance FNSEA-Jeunes agriculteurs. En fin de journée, le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a salué «la réussite» de la mobilisation, qui «porte ses premiers fruits» : «Le Premier ministre nous recevra mercredi prochain», a-t-il annoncé à ses troupes dans un message posté sur X. Vendredi dès l’aube, une quinzaine de tracteurs devant le château de Versailles ont donné le coup d’envoi de la journée, destinée à dénoncer en particulier l’accord de libre-échange entre l’UE et des pays latino-américains du Mercosur. A l’entrée du parking d’un magasin Métro au Mans, une banderole proclamait «Mercosur de la merde à coup sûr», tandis qu’à Valenciennes, des agriculteurs ont mené une «opération de contrôle» des origines des produits dans un magasin de la même enseigne. Au sud de Perpignan, une cinquantaine d’agriculteurs ont mis le feu à des souches de vigne déposées sur un rond-point. Jeudi, dix actions «symboliques» avaient ainsi réuni environ 700 agriculteurs, selon la police. Vendredi à 18h30, les autorités avaient recensé 81 actions mobilisant 2.250 agriculteurs et 350 engins agricoles.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout le Paysan Tarnais

Les plus lus

Les Tarnais en lice pour briller au National Limousin

Parmi les 150 élevages en lice, les éleveurs du département visent une belle performance, dont le Gaec l’Écho Limousin, engagé…

Clément Ducros s'investit à la Bouysse

A Monestiés, la famille Ducros exploite 260 hectares réunissant 160 Limousines et 1 350 porcs à l’engraissement. Clément…

Foire du Ségala : un concours départemental Aubrac

60 animaux de la race sont attendus ce dimanche, avec également au programme un mini-comice organisé par le syndicat limousin…

DNC : un nouveau foyer détecté dans le Rhône

L’apparition d’un nouveau foyer dans un élevage laitier le 18 septembre conduit à l’agrandissement de la zone réglementée.

Goûtez aux produits locaux à Fonlabour

La sixième édition de Fermes en ville rassemblera plus d’une vingtaine de producteurs tarnais et proposera de nombreuses…

Baraqueville au cœur de l'excellence limousine

Le concours national de la race a réuni de nombreux passionnés et visiteurs en Aveyron, où les éleveurs tarnais ont porté…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site le Paysan Tarnais
Consultez le journal le Paysan Tarnais au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal le Paysan Tarnais