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OPLA : au cœur de l’activité maraîchère tarnaise 

Le groupement adopte un rôle de structuration de la filière. Jean-Marc Viatge, son président, se confie sur les missions que remplit OPLA (O petits légumes d’Autan) au quotidien.

Créée en 2018 et accompagnée par la Chambre d'agriculture du Tarn, OPLA avait au départ pour principal objectif d’alimenter la légumerie Terra Alter située à Montans. Aujourd’hui, le groupement s’est bien développé. Après avoir été vice-président depuis la création de l’association, Jean-Marc en est désormais le président depuis quelques semaines. Il prône avant tout le collectif : “c’est un travail de groupe, nous sommes plusieurs à tout mettre en œuvre pour bien piloter ce projet.”

Rester actif pour répondre aux difficultés 
Au total, 23 personnes composent l’ensemble de l’association. Celles-ci bénéficient par exemple, depuis 2020, de tarifs préférentiels sur des commandes groupées : “Un référent par besoin (compost, semences, plants…) fait appel à des fournisseurs afin de passer commande. C’est vraiment intéressant au niveau du transport. Un stagiaire de l’Ensat nous a créé un outil informatique pour ça”, confie Jean-Marc. Il précise néanmoins que ces commandes peuvent être ouvertes aux producteurs de l’extérieur, qu’ils soient en bio ou en conventionnel : “C’est en quelque sorte par candidature. Ce n’est pas un self service ! Il faut un minimum s’impliquer dans la vie de l’association, et c’est un concept de donnant-donnant”, explique Jean-Marc Viatge, soutenu dans l’idée par son épouse Dorothée. Selon eux, le marché a tendance à se boucher depuis quelque temps, il est alors nécessaire de chercher à diversifier les circuits de vente. “Nous avons au départ essayé de travailler avec les cantines mais ça s’est avéré compliqué. Les volumes sont restreints et il y a un manque de cuisiniers. La restauration collective n’a pas forcément accroché”, témoigne le président de l’association. Depuis deux ans, OPLA a tissé certains liens avec Couleurs Cocagne et PSS 31 (Produit sur son 31). Et ce n’est pas un hasard, nous explique Jean-Marc : “Nous sommes en contact avec eux pour se tenir informés des différents débouchés et circuits de commercialisation.” Le président est conscient que l’association est aujourd’hui indispensable à la filière maraîchère : “Elle nous offre une visibilité, car individuellement nous sommes perdus dans la masse. À plusieurs, nous pouvons plus facilement répondre aux demandes.”

Une réelle envie de structurer la filière 

Avant l’éclosion de l’association, assez peu de liens unissaient les producteurs légumiers selon Dorothée Viatge : “Il n’y avait aucune mise en commun, les expériences de chacun n’étaient pas partagées. Il faut avouer que c’était très disparate. Aujourd’hui, il y a une réelle volonté d’entraide dans l’association, pour que personne ne se sente isolé.” L’objectif est donc de donner une ampleur plus conséquente au maraîchage, et cela passait par la création d’un groupement. Depuis, les choses ont évolué : “On se professionnalise, on devient plus technique en allant plus loin, notamment dans l’agroécologie par la création du GIEE. Nous sommes plusieurs donc cela permet aussi de tester des choses plus vite, par rapport aux changements climatiques par exemple”, énonce le président d’OPLA. 
Dès lors que le groupement a commencé à se développer, des collectes de chiffres (prix, charges, impôts…) ont notamment été réalisées, afin d’en déduire le prix de revient au kilo moyen des producteurs. Vis-à-vis de ceci, Jean-Marc souhaitait rajouter une petite chose : “Quand on parle de chiffres, il ne faut pas oublier le temps passé à travailler. Comme dans toutes les filières de l’agriculture, on ne compte pas nos heures !” Il était donc capital de mettre en place une structure capable de valoriser la filière légumière du département, quand on sait que le secteur à de beaux et bons produits à faire valoir. 

Des projets pour l’avenir 

“L’association n’a pas vocation de commercialiser, elle recherche les débouchés, et elle répartit ensuite les ventes. Ce sont les producteurs qui commercialisent en direct”, souligne le président. Actuellement, une démarche avec une dizaine de cantines a été relancée, afin de voir s’il y a une compatibilité à exploiter dans l’avenir. Apporter des menus uniques et locaux sur l'agglomération est l’objectif à terme. Reste à savoir si la question des prix, des volumes et de la logistique va aller dans le bon et même sens. Dorothée et Jean-Marc restent convaincus par la démarche, même s’ils sont conscients que cela demande une adaptation pour une bonne partie de la chaîne. L’association reste également attentive au concept du portage à domicile, qui représenterait “un excellent débouché pour la filière” selon eux. Enfin, des actions sont menées avec la Cuma, au niveau régional, pour créer des antennes locales sur le département. Le but étant de “mettre du matériel spécifique au maraîchage de plus en plus disponible aux producteurs”, afin de réussir à faire grandir cette notion de collectif qui se développe progressivement.
 

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