Origine des produits : 30% de faux «Made in France» sur les étals des marchés (DGCCRF)
La direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF, ministère de l’économie) a publié, le 31 janvier, un bilan des investigations menées en 2020 par les autorités pour détecter les «techniques de francisation des denrées», en d’autres mots, les fraudes au Made in France. Sur les plus de 820 actions de contrôles, menées dans 452 établissements, 140 «ont fait l’objet de suites» dont vingt procès-verbaux pénaux pour «tromperie et pratiques commerciales trompeuses». Le plus fort taux de fraude revient aux marchés et aux foires où les contrôles ont révélé des pratiques «non-conformes» dans près de 30% des cas, contre 25% dans les autres points de ventes. Le taux de non-conformité au stade de la production descend à 16% et 5% chez les grossistes. Les infractions les plus souvent relevées sont «les pratiques commerciales trompeuses, les tromperies sur l’origine et les anomalies sur l’étiquetage, la traçabilité et la facturation», énumère la DGCCRF. Elle cite l’exemple d’apiculteurs «qui commercialisent à la fois leur production et du miel de négoce et qui en profitent pour frauduleusement augmenter leur profit par la francisation de miels étrangers». Des pratiques décelées également chez des producteurs et des vendeurs de jus de pommes et de «fruits et légumes non-transformés».