Restauration collective : les objectifs d'Egalim ne seront pas atteints à temps
Au regard des résultats actuels de la restauration collective dans l’atteinte des objectifs d’approvisionnement que lui impose la loi Egalim, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a admis, le 8 septembre lors du salon Restau’Co, qu’à la date butoir du 1er janvier 2022, «nous n’y serons pas». «Les changements demandés ne sont pas minimes, il ne s’agit pas juste d’atteindre un score mais d’une vraie révolution pour la restauration collective», avait justifié un peu plus tôt Cédric Prévost, sous-directeur de la politique de l’alimentation à la DGAL (ministère de l'Agriculture), assurant que le ministère n’aura pas le «même niveau d’exigence», selon les acteurs et notamment leur taille. «Tout le monde ne sera pas prêt», confirme Sylvie Dauriat, président de Restau’co, réseau interprofessionnel de la restauration collective en gestion directe. Outre la crise du Covid, une autre difficulté s’est ajoutée: la nouvelle loi Climat du 22 août qui amende la loi Egalim et ses objectifs d’approvisionnement des cantines de 50% en produits dits durables et de qualité dont 20% de bio. «Certains ajouts sont simples d’autres plus complexes, décrypte Sylvie Dauriat. Être prêt dans quatre mois et demi sur quelque chose qui n’est pas finalisé, c’est compliqué».