UE/Mercosur: la France insiste sur les clauses de sauvegarde, Bruxelles temporise
La ministre de l’Agriculture Annie Genevard poursuit son travail de lobbying au niveau européen contre l’accord de libre-échange UE/Mercosur. « Il n'y a pas, dans ce projet d'accord, de clause de sauvegarde robuste pour protéger notre agriculture » a-t-elle martelé, le 23 juin, en marge de la réunion du Conseil Agriculture. Et d’ajouter : « C'est un point d'ailleurs qui attire la vigilance de très nombreux pays qui ont exprimé les mêmes interrogations que la France ». C’est le cas, notamment, de la Hongrie et de l’Autriche, de l’Irlande ou de la Pologne, dont le ministre rencontrera Annie Genevard le 25 juin. De son côté, Benjamin Haddad, ministre de l’Europe et son homologue italien, Tommaso Foti, ont signé, le 21 juin, un communiqué conjoint « pour que l’accord UE-Mercosur intègre des clauses protégeant l’agriculture européenne ». Un discours auquel n’adhère pas totalement le commissaire européen à l’Agriculture, Christophe Hansen, qui doit s’entretenir le 24 juin avec la ministre française. Le Luxembourgeois souligne, d’ailleurs, que le texte de l’accord contient déjà de nombreuses garanties pour les secteurs sensibles. Il estime, en outre, que le travail qu’il mène actuellement sur la simplification, la réciprocité et la compétitivité sera probablement plus efficace que des annexes ou protocoles additionnels à l’accord.