Préfecture
Un nouveau préfet qui veut "s'inscrire dans la durée"
Après l’Ariège, Simon Bertoux devient préfet du Tarn et se dit conscient des enjeux majeurs à venir pour l’agriculture tarnaise.
Après l’Ariège, Simon Bertoux devient préfet du Tarn et se dit conscient des enjeux majeurs à venir pour l’agriculture tarnaise.
Originaire du Cantal, Simon Bertoux, 43 ans, a officiellement pris ses fonctions de préfet du Tarn ce lundi 10 novembre, après un passage de deux ans en Ariège. Entre deux cérémonies de dépôt de gerbe aux monuments aux morts d’Albi et de Castres, il avait convié la presse à un entretien de présentation. Formé en ingénierie mécanique et en économie, Simon Bertoux a auparavant occupé les postes de magistrat à la Cour des comptes, directeur de cabinet à la préfecture de Nouvelle-Aquitaine, directeur adjoint du cabinet du préfet de police, conseiller technique aux affaires intérieures au cabinet de la Première Ministre Elisabeth Borne et enfin préfet de l’Ariège. “Je suis heureux de prendre mes fonctions ici, après mon passage en Ariège. J’ai un vrai attrait pour les départements et leurs territoires. Je vais apprendre à mieux connaître le Tarn et ses spécificités.”
Tout juste arrivé, le nouveau préfet a déjà pris conscience de l’importance de l’agriculture sur le département et compte y apporter une attention toute particulière : “la viticulture est bien présente ici et l’enjeu est fort pour le Tarn, dans un contexte très difficile. Il faut travailler avec l’ensemble des professionnels pour aider le vignoble à rebondir face à tous ces changements. De par mon expérience en Ariège, je connais bien également l’inquiétude qu’ont nos éleveurs face au virus de la DNC et face à la prédation du loup, qui impacte les troupeaux. Ce sont des sujets sérieux sur lesquels on doit travailler, avec les représentants de la profession agricole.” L’enjeu de l’eau, notamment à travers le projet de retenue dans la vallée du Tescou, retiendra également l’attention du nouveau préfet.
Parmi les autres sujets importants pour le département, Simon Bertoux n’a pas manqué de citer le chantier de l’autoroute A69, où il compte se rendre rapidement pour mieux prendre conscience des enjeux, la sécurité sur les routes et au quotidien, dont il fait une priorité, et le développement économique du territoire. “Je vais découvrir au fil du temps tous ces dossiers. Je compte bien remplir les missions que l’on me donne et m’inscrire dans la durée. Je suis conscient que le Tarn a besoin de stabilité (ndlr. : ses prédécesseurs Michel Vilbois et Laurent Buchaillat ne sont restés qu’une année chacun). On dit qu’une bonne durée pour un préfet, c’est 3 ans, ou au moins 2, pour pouvoir avoir le temps de mettre des choses en place.” Un nouveau préfet résolu à s’ancrer durablement et prêt à rentrer dans le vif du sujet.