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Un orage de grêle fait de gros dégâts dans le Gaillacois

Phénomène rare, un épisode de grêle nocturne a endommagé la vigne, les fruitiers et les cultures dans la nuit de vendredi à samedi 13 juin.

Nouveau coup dur pour les viticulteurs gaillacois. Un orage de grêle s’est abattu sur une partie du vignoble dans la nuit de vendredi à samedi, occasionnant de 20% à 80% de pertes dans les rangs. Les villes de Gaillac, Couffouleux, Lisle-sur-Tarn, Montans, et Sénouillac ont été particulièrement touchées.

“On a beau savoir que ça fait partie des risques du métier, sur le moment, ça met un coup”, déplore Christophe Bou, président de l’interprofession des vins du sud-ouest et viticulteur à Couffouleux. Un coup d’autant plus dur à encaisser que l’intensité de cet orage a pris tout le monde par surprise. “De la grêle, la nuit, c’est rare, d’habitude c’est plutôt en journée”, souligne Christophe Bou. Or il était aux alentours de 1h du matin au plus fort de l’épisode météorologique. “Toutes mes parcelles ont été touchés alors que j’ai des îlots distants de 3 km”, constate le viticulteur pour donner une idée de l’étendue des dégâts.

Les grappes déjà bien développées avec une quinzaine de jours d’avance ont subi des dégâts irréversibles. Elles finiront par tomber toutes seules.

Ce genre d’événement rappelle l’importance d’être bien assuré, a fortiori quand le contexte est déjà compliqué comme actuellement. “Néanmoins l’assurance ne remplace pas tout”, analyse Christophe Bou. Les bois, eux aussi endommagés par la chute des grêlons, vont en effet engendrer des complications à la prochaine taille...

Autres victimes de cet épisode orageux, les arboriculteurs du secteur ne sont pas passés à travers la grêle. Aux Vergers du Bosquet, à Sénouillac, les pommiers, protégés par des filets paragrêles, ont été épargnés. Mais les abricots, kiwis et raisins de cuve ont souffert des impacts des grêlons. “Nos huit hectares de raisins de cuve ont été très endommagés, indique Thierry Garrigues. En abricot on avait déjà fait la moitié de la récolte, on a donc limité la casse, mais ce n’est malheureusement pas le cas de tout le monde…”

Des dégâts ont aussi été constatés en grandes cultures alors que “les colzas étaient presque mûrs”, souligne Marie-Line Bruel, céréalière à Gaillac. Des maïs ont été déchiquetés en fonction de leurs stades et, en blé dur, “on risque de ne plus être au référentiel qualité”, craint-elle. Autre problématique : un lâcher inattendu au niveau du barrage de Rivières a noyé les pompes. “On a pris une vague de 4m entre 2h et 5h du matin, sans avoir été informés...”, déplore Marie-Line Bruel constatant tout le travail nécessaire à la remise en état des équipements.

D. Monnery

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