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Equipement
Un système pour subvenir à leurs coups de pompe

 Jean-Louis et Jérôme Freslon se sont récemment équipés d’un nouveau système installé sur leur matériel de traite, et il leur change la vie.

Associés en Gaec avec Yasmina Khattou sur la commune de Labessière-Candeil, les deux frères possèdent un élevage de 600 brebis. Jean-Louis a rejoint l’exploitation fin 1987, et Jérôme en 1993. Sur la campagne, le volume de production de l’exploitation est de 300 litres par brebis environ, avec un niveau de msu (masse sèche utile) qui se trouve entre 140 et 142 g/l. Les deux éleveurs n’achètent pas de concentré : “On fait des cultures pour nourrir nos bêtes, tout est autoconsommé ici. Nous dépassons les quotas que l’on se fixe donc c’est suffisant.”

Quel était le problème ? 

L’élément qui amenait des complications aux deux éleveurs provenait de la mousse qui se formait dans le lait. Mais ce n’est pas cette présence de mousse à proprement parler qui posait problème, puisqu’au moment où le lait tombe dans le globe, de la mousse se forme logiquement. Ils s’expliquent : “La pompe que nous avions n’aspirait pas la mousse, ce qui fait qu’elle partait dans le vide. Nous étions donc obligés de laver le vide régulièrement, c’était fatigant.” Les deux frères nous précisent que cela ne représentait pas un problème ponctuel : “Il fallait tout nettoyer minimum tous les 15 jours, voire toutes les semaines. C’était une perte de temps considérable. Et franchement, c’était embêtant physiquement et mentalement”. Effectivement, si la mousse commence à stagner dans les tuyaux, et plus précisément au niveau des joints, l’hygiène est remise en cause. “Nous travaillons en lait cru, donc s' il y a un souci de propreté, on sait nous le dire. Des saletés se déposaient dans le vide, ce qui était normal car quand la mousse stagne, elle moisit. C’est pourquoi on passait notre temps à nettoyer", déclarent Jean-Louis et Jérôme. Ils n’hésitent pas à confier que ce problème récurrent était vraiment contraignant pour leur travail : “En général, beaucoup d'éleveurs sont embêtés en début de traite et à la mise en herbe. Nous, c’était tout le temps.” L’ancien système commençait sérieusement à "pomper l’air" des deux agriculteurs, et c’est le cas de le dire.

La solution miracle ! 

Afin de résoudre le problème, les deux éleveurs ont fait appel à une de leur connaissance, Sylvain Fontaynes, co-gérant de Moderne Élevage. Et excellente nouvelle, un système efficace a été trouvé !  Résultat ? “Honnêtement, plus aucune mousse ne monte, c'est génial. C’est impensable la différence que cela nous apporte”, se réjouissent Jean-Louis et Jérôme. Cela fait un mois que cette nouvelle pompe à lait 4 000 l. est utilisée sur l’exploitation, et elle a le don de soulager les deux frères. L’ancienne pompe, à turbines n’était pas défaillante puisqu’elle n’était pas prévue pour aspirer la mousse, contrairement à celle-ci. Plus il y a d’entrées d’air, plus il y a de mousse. Aujourd’hui elle ne monte plus car la pompe l’aspire. De plus, ils précisent que s’il n’y a pas de liquide dans le globe, la pompe ne tourne pas. Sylvain Fontaynes s’exprime également sur le système qu’il a lui-même installé : “Cette pompe est faite pour un 24 postes. Sur le principe, il n’y a pas de barattement du lait. Elle possède des rotors en caoutchouc, et adopte le même procédé qu’une pompe à vide, une dépression se fait”. Un seul inconvénient est pour le moment à déclarer : la pompe est légèrement plus bruyante que la précédente.

Un système méconnu, qui répond à leurs besoins

Les deux agriculteurs nous ont confié qu’ils n’avaient pas la connaissance que ce système existait, à leur plus grand regret ! “Avant, il n’y avait pas de concessionnaires sur la région. Il faut dire aussi que la brebis est très locale, elle ne représente pas grand chose en France”, constatent-ils. Cet outil est encore très peu démocratisé dans l’élevage ovin, mais cela n’a pas empêché les deux frères de s’en équiper, pour le plus grand bonheur de leurs conditions de travail ! Lorsqu’ils sont confrontés à un problème au niveau de la traite ou de matériel, Jean-Louis et Jérôme expliquent qu’ils peuvent également faire confiance au service élevage de la Confédération générale de Roquefort : “Si nous avons des soucis avec le lait ou avec les machines, nous faisons appel à eux, il y a un excellent suivi.”

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