Céréales
Une campagne prometteuse selon Arvalis
Semis, désherbage, pression des maladies… L’institut technique a fait un point sur la campagne qui va s’achever.
Semis, désherbage, pression des maladies… L’institut technique a fait un point sur la campagne qui va s’achever.


Sur la plaine de Vindrac à Montans, l’institut technique régional organisait le 21 mai une réunion technique dans ses parcelles expérimentales. L’occasion de dresser un premier bilan de campagne et de découvrir de nouvelles variétés en blé tendre, blé de force et orge. Pour Régis Helias, ingénieur régional chez Arvalis, “les potentiels de rendement pour cette campagne qui s’achève sont bons, pour les parcelles pas endommagées. La question est maintenant de savoir si l’on aura une bonne teneur en protéines”. En début de saison, les semis se sont plutôt bien passés mais légèrement retardés pour certains par un épisode de pluie fin octobre, qui a malgré tout permis d’avoir des levées rapides et de faire des désherbages précoces et efficaces. “Néanmoins, on a constaté des échecs de désherbage, où on note de plus en plus des phénomènes de résistance, notamment chez les nouvelles espèces”, ajoute Régis Helias. La période de tallage s’est parfois accompagnée de la présence de pucerons vecteurs de la JNO. Les traitements insecticides sur blé se sont ainsi révélés indispensables. “La difficulté aujourd’hui, c’est de surveiller la présence des pucerons dans les parcelles, pour éviter de se faire avoir et de passer au bon moment.”
Une pression maladie plus clémente
Concernant la pression des maladies, la campagne a été plus clémente que d’autres régions du sud-ouest. La rouille brune est notamment apparue plus tard que dans les départements voisins. Pour la septoriose, les attaques ont été plus précoces, avec de fortes attaques, et parfois des défauts d’efficacité des fongicides. Pour la fusariose, “on a eu des conditions favorables à l’apparition au moment de la floraison. On commence à voir quelques symptômes. Là encore, une protection sur les épis, en particularité sur les variétés sensibles, apparaît comme obligatoire”, conseille Régis Helias. Pour les apports d’azote, l’année a été plutôt “classique”, avec de bonnes conditions pour l’efficacité des apports. En termes de stress hydrique, le Tarn a été un peu moins touché que les autres départements, avec seulement quelques jours de stress dans les sols, comparé notamment à la Haute-Garonne ou le Gers. En plus de la découverte de variétés, la rencontre a permis aux techniciens et agriculteurs présents de découvrir des moyens de lutte contre la JNO et des essais désherbage mixte des céréales. Une prochaine réunion technique, cette fois ci bio, est prévue le mardi 3 juin à Rivières et Salvagnac, pour découvrir des variétés blé tendre et couverts permanents fauchés.