Aller au contenu principal

Événement
Une centaine de participants à la journée sol

Agriculteurs et conseillers étaient présents pour échanger avec trois chercheurs d’Inrae et un agronome de la Chambre d'agriculture du Tarn.

Intitulée «cultivons l’intelligence des sols pour moins d’intrants», cette journée sol n’a pas manqué de faire fonctionner à plein régime les neurones des participants. Nous vous proposons un focus sur chacune des interventions des chercheurs Inrae.

Les travaux de Lionel Ranjard, Inrae de Dijon, portent sur la microbiologie des sols. Il a notamment démontré en quoi la biodiversité d’un sol est indispensable à sa fertilité et sa stabilité structurale. Cette biodiversité concourt également à un bon état sanitaire du sol en limitant l’espérance de vie des pathogènes. La diversité microbiologique d’un sol dépend de plusieurs facteurs, citons tout particulièrement : le mode d’usage (forêt, prairies, grandes cultures, maraîchage ou vigne) et le mode de culture (pression phytosanitaire, intensité du travail du sol, mode de fertilisation).

Stéphane Cordeau, également chercheur à Inrae Dijon, travaille sur la gestion du sol et du salissement des parcelles. L’utilisation des couverts pour réguler le salissement a notamment été abordée et quelques lieux communs ont été mis à mal. Les couverts ne limitent pas la levée des adventices, ils en limitent essentiellement la biomasse. Premier avantage : ces adventices sont ensuite plus faciles à détruire, mécaniquement ou chimiquement. Deuxième avantage : plus la biomasse des adventices est faible, moins elles grainent (ce qui limite le salissement par des adventices secondaires qui pourraient faire leur cycle durant la période du couvert). Ces résultats sont plus souvent dus à des phénomènes de compétition que d’allélopathie. L’existence de l’allélopathie, souvent citée, étudiée en laboratoire, n’a jamais pu être prouvée en parcelle agricole.

Dernière idée à laquelle Stéphane Cordeau a tordu le cou : les couverts diversifiés sont meilleurs pour contrôler le salissement. Là encore, la réalité est plus nuancée. La meilleure limitation de biomasse adventice par un couvert se fera par l’espèce de couvert la plus agressive et performante. Dès lors qu’on rajoute des espèces, on introduit des espèces moins performantes. En revanche, la diversité des espèces permet une meilleure efficacité au fil des années et des hétérogénéités de sol sur le salissement. Lionel Alletto, directeur de recherche à Inrae Toulouse, nous a présenté l’intérêt de la bonne gestion d’un sol pour une meilleure dynamique de l’eau. La présence de prairie dans une succession culturale peut ainsi améliorer la réserve utile de 30%. (cf. schéma ci-dessous) Pour «remplir» cette réserve utile, il est capital de réduire le ruissellement et favoriser l’infiltration. Les chiffres sont impressionnants : on constate sur des essais que 45% de la pluie part en ruissellement sans aucune couverture de surface, ruissellement pouvant être totalement supprimé avec 2 tMS/ha de couverture végétale. On bénéficie ainsi d’un bien meilleur remplissage de la réserve utile.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout le Paysan Tarnais

Les plus lus

Fermes en fête, c'est ce week-end dans le Tarn

Rendez-vous les 7 et 8 juin aux quatre coins du département pour découvrir le travail et le savoir-faire de nos agriculteurs…

“Il ne reste plus rien” : les agriculteurs tarnais frappés par la grêle

L’orage du 19 mai a causé d’importants dégâts dans les régions de Puylaurens, Lautrec et Réalmont. L'union faisant la force,…

La préfecture confirme un premier cas de FCO 3 dans le Tarn

En août 2024, le sérotype 3 a été introduit dans le nord-est français en provenance des Pays-Bas. 

Une visite ministérielle, et maintenant ?

La profession agricole tarnaise attend des mesures urgentes pour soutenir les trésoreries des exploitations durement impactées…

12 communes tarnaises reconnues en état de catastrophe naturelle

Les sinistrés peuvent faire une demande d'indemnisation auprès de l'assurance jusqu'au 28 juin 2025.

MSA MPN : 624 délégués élus sur le territoire

Les électeurs de la MSA Midi-Pyrénées Nord ont voté pour leurs 624 délégués qui les représenteront durant les 5 prochaines…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site le Paysan Tarnais
Consultez le journal le Paysan Tarnais au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal le Paysan Tarnais