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Une moisson 2020 très en deçà de la précédente

Après une récolte exceptionnelle, le climat de la fin 2019 a contrarié la plaine tarnaise. Les collecteurs font état de résultats plutôt moyens.

© Le Paysan Tarnais

RAGT. La récolte de toutes les cultures n’est pas terminée. Pour l’orge, c’est plutôt «catastrophique» avec 35 à 40 quintaux/ha avec un PS faible mais correct allant de 62 à 64 kg/hl. En blé tendre, «il y a eu du mieux, selon le responsable de collecte Remy Suau. Ce sera autour de 50 à 55 quintaux/ha avec un bon PS à 79-80 kg/hl. Le taux de protéine moyen se placera entre 11,5 et 12 %.»

Les blés de force sont un peu faibles entre 40 et 45 quintaux/ha avec un PS de 82 à 83 kg/hl et une protéine entre 14 et 15 %. Le blé dur affiche un rendement entre 45 et 55 quintaux/ha et un PS entre 76 et 77 kg/hl. Le taux de protéine est correct 13,5 et 14%. Le mitadin est inférieur à 20. La vigilance sur l’indice de chute de Hadberg est accrue suite à des pluviométries en fin de cycle. Les colzas ont été corrects, à 27-28 quintaux/ha. La collecte de lin n’a pas été exceptionnelle avec 12 à 13 quintaux/ha.

Grenier Coopératif de l’Albigeois. Dans cette récolte 2020 marquée par l’augmentation de la zone de collecte ce sont «près de 1000 tonnes qui ont été livrées directement dans les silos au lieu des polybennes, constate Olivier Massoutié. Agriculteurs et salariés ont économisé des frais et du temps de transport. Le responsable de collecte note aussi une meilleure réactivité pour la mise à disposition des caissons.

En ce qui concerne l’orge, «ce n’est pas une bonne année» avec 35 à 40 quintaux/hectare et des PS décevants. «La pluie de juin a retardé la moisson de 15 jours et les a impactés», précise Olivier Massoutié. Le blé tendre n’a pas souffert de ces précipitations, sa moyenne s’établit entre 50 et 55 quintaux/ha. Le PS moyen est de 79-80 kg/hl et la protéine s’établit entre 11,5 et 12 %. Les blés de force sont au standard de 14,5.

Pour le colza, les résultats sont honorables avec 30 à 35 quintaux/ha de moyenne. Le lin n’est «vraiment pas» dans une bonne année avec une moyenne de 10 quintaux/ha. Certains lupins atteignent 30 quintaux/ha et la moyenne se situe à 15 quin-taux/ha. D’autres n’ont pas été récoltés. Ils ont été noyés au mauvais moment et le manque d’eau du printemps les a achevés.

Bosc Izarn. Cécile Dorlet témoigne d’une moyenne en orge autour de 35 quintaux/ha. Les PS sont très hétérogènes et s’établissent en majorité entre 58 et 64 kg/hl. La JNO a fait des dégâts. «Les hybrides ont bien résisté malgré les conditions climatiques, précise la directrice. Ils sont dans une fourchette de 45-50 quintaux/ha.»

En blé tendre, le rendement s’établit en moyenne entre 45 et 50 quintaux avec une hétérogénéité forte en fonction des dates de semis. Le PS oscille de 74 à 81 kg/hl. Les blés de force sont de bonne qualité et le rendement a été limité (environ 5 quintaux de moins que le blé tendre). Sans souci de mycotoxines, ils affichent un taux de protéine supérieur à 14,5 % et des PS très bons, en majorité supérieurs à 80 kg/hl.

En blé dur, «les rendements ne sont pas au rendez-vous». Entre 45 et 55 quintaux/ha, ils se situent 20 à 25 % en dessous d’une année moyenne. Le taux de protéine s’établit entre 13 et 14 %. Côté qualité, l’indice de chute de Hadberg n’est pas satisfaisant. La collecte de colza s’est faite avec des rendements corrects.

Année atypique en blé dur avec de fortes disparités

Comme toutes les céréales, le fait marquant de la campagne réside dans l’étalement des semis de fin octobre à février. Suivant les sols et la date de semis, les rendements à la récolte ont été très hétérogènes. « Ceux qui ont été semé tôt ont parfois souffert d’hydromorphie, rappelle Eva Deschamps d’Arvalis. La culture a peiné et son enracinement a été faible. L’arrivée du temps sec printanier n’a rien arrangé dans ces situations. »

Pour la spécialiste, « c’est vraiment la qualité de l’implantation et le bon enracinement qui a déterminé les potentiels. Parfois, des semis très tardifs en conditions ressuyées ont été meilleurs que des semis précoces. » L’année 2020 a confirmé que l’opportunité de semer en février peut porter ses fruits. L’avantage est que le blé dur ne requiert pas de changement de variété, contrairement au blé tendre. Malgré la forte hétérogénéité, le sud-ouest n’est pas si loin de la moyenne quinquennale en termes de rendement.

Flavien Roussel

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