Aller au contenu principal

Une période difficile pour les céréaliers d'Occitanie

Le bilan de l’économie occitane publié par l’Insee en début de mois confirme ce que l’on ressent sur le terrain : la situation financière des exploitations céréalières n’est pas bonne.

© Le Paysan Tarnais

Dans son bilan 2018 de l’économie occitane, rendu public au début de ce mois de juin, l’Insee note que les céréaliers d’Occitanie traversent une passe difficile. L’institut constate même que certains «font face à une situation critique». Voici ce qu’indique ce bilan.

«Avec 62,5 millions de tonnes, la production française de céréales diminue de 8,8 % sur un an. La baisse s’explique essentiellement par des rendements plus faibles sous l’effet d’une météo défavorable et d’une diminution des surfaces semées de blé et d’orge.

En Occitanie, la baisse des rendements est plus marquée qu’au niveau national. Aux conditions climatiques froides et humides du printemps, favorables au développement de maladies, s’ajoutent des orages qui perturbent les moissons en entraînant des dégâts locaux. La qualité des céréales n’est donc pas au rendez-vous (les grains ne s’étant pas remplis correctement), ce qui entraîne des baisses de prix importantes : le blé n’est plus commercialisé pour la meunerie mais pour la fabrication de farines pour l’alimentation des animaux.

Dans un contexte d'offre céréalière inférieure à la demande, les prix se redressent sur les marchés en 2018, notamment ceux du blé tendre. Le cours moyen du blé tendre «rendu Rouen» s’établit ainsi à 200 euros la tonne dès juillet, retrouvant le niveau de prix atteint au deuxième trimestre 2013.

À l’inverse, le marché du blé dur subit une vive concurrence. La demande en provenance d’Afrique du Nord est faible, en raison d’une bonne récolte dans cette zone en 2018. Les stocks mondiaux dans les grands pays opérateurs s’accumulent. Le marché reste ainsi sous pression et le manque de qualité contribue à la baisse des prix, particulièrement des blés durs du sud de la France. Les cours atteignent 209 euros la tonne pour le blé dur «rendu Port-la-Nouvelle» en octobre 2018, contre 221 euros la tonne un an plus tôt.

Dans ce contexte de demande atone, de prix bas et de faibles rendements pour la deuxième année consécutive, les producteurs de blé dur d’Occitanie font face à une situation critique.»

D. Monnery

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout le Paysan Tarnais

Les plus lus

Le terroir tarnais en lumière à Réalmont

Par un temps idéal, la foire de Réalmont a rayonné cette année grâce à ses concours d’animaux, marchés de produits locaux et…

Les vins de Gaillac, une fierté collective

Avec pas moins de 223 échantillons dégustés cette année, le concours des vins de Gaillac et des vins des Côtes du Tarn a tenu…

Lait : Sodiaal pourrait faire des acquisitions aux Etats-Unis

Le groupe coopératif Sodiaal « pourrait faire des acquisitions aux Etats-Unis », a indiqué son directeur général…

Protégeons nos troupeaux et nos éleveurs !

14 nouvelles attaques du loup en 2025, c'est trop. La FDSEA retourne à la préfecture pour y défendre les éleveurs...

Occitanie : une aide pour les agriculteurs touchés en 2024

La Région vient de débloquer une aide de 15 millions d’euros pour les agriculteurs touchés par des événements climatiques ou…

À Bétaille, les éleveurs limousins tarnais ont fait moisson de médailles !

Les 12 et 13 avril derniers, les terres de Bétaille dans le département du Lot étaient le point de rendez-vous de la Limousine…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site le Paysan Tarnais
Consultez le journal le Paysan Tarnais au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal le Paysan Tarnais