Varenne de l'eau : FNE dénonce une «fragilisation de la politique de l’eau»
Les révisions de la circulaire PTGE (projets de territoire pour la gestion de l’eau) et du décret dédié à la gestion quantitative de l’eau annoncées par Jean Castex le 1er février en conclusion du Varenne de l'eau sont «un très mauvais signal», déplore Florence Denier-Pasquier, administratrice de France Nature environnement (FNE), organisation qui a refusé de participer à cette concertation. «Le gouvernement a perdu la boussole de la politique de l’eau. Nous assistons à une fragilisation au nom d’une minorité d’agriculteurs irriguant», tance cette juriste qui avait participé à la mission Bisch ainsi qu’aux Assises de l’eau. Alors que les préfets de départements pourront accélérer les concertations, Florence Denier-Pasquier alerte sur des processus trop rapides risquant de conduire «à des volumes prélevables estimés au doigt mouillés». Autre grief : FNE plaide pour que le décret sur les volumes hors-étiage attende les résultats de l'étude commandée par l'OFB, prévus pour fin 2022, comme le spécifiait une note produite dans le cadre du Varenne parue en décembre. Face à ces critiques et aux divers reculs sur les négociations des Assises de l’eau, la suspension du vote des schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage) demandée par l’APCA risque selon Florence Denier-Pasquier de susciter la colère de «l’ensemble du monde de l’eau, à commencer par le CNE».