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Rallye bergerie : "Il faut penser à notre confort de travail en priorité"

L'édition 2021 est désormais terminée. Retour sur les visites organisées par la filière ovine et les OPA tarnaises afin de faciliter le travail des éleveurs.

Le rallye bergerie version 2021 a bouclé sa boucle à travers les élevages ovins du département. Les quatre rendez-vous proposés par la Maison de l'élevage, en partenariat avec toute la filière ovine et les OPA tarnaises, ont à chaque fois fait le plein dans la limite des trente personnes maximum autorisées pour respecter le protocole sanitaire en lien avec la Covid-19. Ces moments ont permis aux éleveurs ovins de découvrir l'organisation du travail sur les élevages visités pour piocher de bonnes idées et améliorer leur quotidien professionnel.

SECHAGE EN GRANGE ET DESHUMIDIFICATEUR

Au Gaec de la Croix, à Rayssac, les quatre associés de la famille Bardou ont présenté leur installation de séchage (90t x 4 cellules) avec déshumidificateur qui sert aux 600 brebis laitières et 70 vaches allaitantes depuis 2018. L'objectif était d'améliorer la qualité des fourrages et l'appétence. "Sur la ferme que nous avons reprise en 2005, à Crouzet, il y avait déjà un séchage, expliquent-ils. On l'a utilisé les premières années, ce qui nous a permis de voir que le foin était bien plus appétent qu'en botte. Mais on mettait trop de temps entre les deux sites d'exploitation pour ramener le foin de séchage aux brebis." Sur leur nouvelle installation, il y a de l'OSB en plus entre la toiture et les panes. L'air circule entre la tôle et l'OSB, chauffé par le soleil. l'air est aspiré par le ventilateur. Le système récupère l'air du toit ou l'air du tas de foin : c'est l'air le plus chaud qui est recyclé (des capteurs mesurent la température de l'air extérieur et de l'air de la grange). L'air traverse le radiateur du déshumidificateur. Ce dernier ne se met en route que si l'air est humide et frais. "On est satisfait de l'installation, commentent les associés du Gaec. On peut sécher davantage de foin, plus tôt, et quel que soit le fourrage : luzerne, ray-grass, mélange suisse... Le déshumidificateur, en plus du séchage, nous permet de travailler avec des fenêtres plus courtes de météo, et nous facilite le chantier de récolte. Même les jours où il pleut, on peut sécher !" Ils conseillent au passage : "C'est important d'aller voir des bergeries avant de se lancer dans les investissements. Pour le séchage, nous avons suivi une formation et réalisé une étude en amont du projet. Cet accompagnement nous a vraiment aidés. Au début, nous pensions qu'un déshumidificateur suffisait mais, sur les conseils du technicien, nous avons mis un capteur en plus et c'est bien mieux".

PARC DE TRI, DEROULEUSE ET VIDEO

Au Gaec de la Source, à Sorèze, les trois associés de la famille Perrin ont présenté l'organisation de leur exploitation qui compte 350 brebis viande, 90 bovins viande, 7 500 canards et 4 400 poulets. "Il faut vraiment penser à notre confort de travail en priorité, estiment-ils. L'enjeu est de pouvoir travailler sur la durée et d'enchaîner les différentes tâches de la journée et tout au long de notre vie d'agriculteur."

Pour l'alimentation des brebis, deux tapis associés à une dérouleuse à l'arrière du tracteur distribuent le foin. C'est un gain de temps et bien plus facile physiquement. Un système pour distribuer le concentré sur les tapis est d'ailleurs en prévision.

Le tri des agneaux a également fait l'objet d'une réflexion. Un couloir central, avec une bascule mobile pour faciliter le tri à la vente, a été aménagé entre les parcs agneaux. "Tous les agneaux sortent dans le couloir pour être pesés. Les prêts à partir sont laissés dans le couloir, les autres retournent en loge, ou inversement. Le tri est donc très précis : tous les agneaux y passent, sont touchés, et le tri se fait à la sortie de la bascule. Le gain de temps est considérable."

Par ailleurs, deux caméras ont été installées dans la bergerie, au niveau du pignon pour voir la quasi-totalité du bâtiment. "Elles facilitent la surveillance pendant les agnelages, indiquent les associés. Cela permet d'éviter de se rendre à la bergerie en pleine nuit simplement pour voir ce qu'il s'y passe, sachant que la maison d'habitation se situe à km de la bergerie. Un simple regard sur le téléphone ou l'ordinateur et c'est réglé. Deux caméras supplémentaires sont prévues pour voir derrière les tapis et supprimer les angles morts."

TUNNEL DOUBLE CHAPELLE AVEC OUVERTURE MOTORISEE DU TOIT

Au Gaec de la ferme du Sidobre, au Bez, les trois associés de la famille Viguier élèvent 600 brebis viande en deux troupeaux : suffolk avec un agnelage par an, et lacaune/charolais avec trois agnelages en deux ans. L'exploitation comprend également un atelier porc post-sevrage et engraissement. Pour l'installation JA de Cyril et la création du gaec en 2020, le cheptel ovin est passé de 400 à 600 brebis. "La création de la bergerie était une obligation, expliquent les éleveurs. Avant, cinq petits bâtiments (anciennes stabulations) étaient utilisés après avoir été aménagés pour des brebis. Certains n'avaient pas l'eau courante, d'autres pas l'électricité. La seule possibilité d'y mettre l'ensilage, c'était la brouette ! Nous avions donc installé deux vieux cornadis dehors pour nourrir les troupeaux. Cela nous prenait une grosse demi-journée... Les agnelages commençaient en février pour finir fin juin. Les mères suitées étaient transportées quotidiennement afin de libérer de la place, pour être amenées, avec les agneaux, dans une autre bergerie. La surveillance des animaux était compliquée et des pertes étaient inévitables. Après plusieurs visites chez d'autres éleveur, nous avons fait le choix d'un tunnel multi-chapelles."

Ce bâtiment est divisé en quatre lots quasi-identiques : deux tapis d'alimentation de 31 m soit 184 places, et deux de 29 m soit 172 places. Un parc agneau est associé à chaque parc brebis, avec un vis d'alimentation. Les fourrages secs sont distribués à volonté dans des bacs à foin de fabrication maison. Tous les tapis sont munis d'un chariot de paillage. Un couloir de surveillance permet de faire le tour du bâtiment sans entrer dans l'aire des animaux.

D. MONNERY

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